Dernière mise à jour à 11h07 le 07/10
Les 750 soldats sud-soudanais fidèles à l'ex-premier vice-président limogé, Riek Machar, qui doivent être expulsés de République démocratique du Congo (RDC), sont invités à revenir à Juba pour être intégrés aux forces officielles, a déclaré un haut responsable.
Le gouvernement congolais a demandé mardi à la mission de maintien de la paix de l'ONU en RDC de faire sortir les soldats du pays dans la semaine.
Dans une interview accordée à Xinhua jeudi, le vice-ministre de l'Information du Soudan du Sud, Paul Akol Kordit, a déclaré : "Le gouvernement congolais a pris une décision très encourageante en expulsant les fidèles de M. Machar de son sol."
Les soldats se sont rendus en RDC et ont été hébergés par la Mission de l'ONU pour des raisons humanitaires, suite à une reprise des combats entre les forces de M. Machar et les troupes du président Salva Kiir en juillet.
M. Kordit a appelé les pays de la région à soutenir le gouvernement d'union nationale de transition du Soudan du Sud, formé en avril en application d'un accord de paix signé par MM. Kiir et Machar l'année dernière.
M. Machar, qui était le premier vice-président de ce gouvernement d'union nationale, a été remplacé par Taban Deng Gai, son ex-négociateur en chef, après la reprise des combats en juillet.
M. Kordit a indiqué que les soldats étaient invités à retourner à Juba pour être intégrés aux forces gouvernementales.
"S'il s'agit de l'APLS-IO (la force de M. Machar), alors leur commandant en chef Deng (Gai) est à Juba et ils sont invités à revenir à Juba pour être intégrés à l'armée", a déclaré M. Kordit.
Le Soudan du Sud est plongé dans la guerre civile depuis décembre 2013, quand le président Salva Kiir a limogé son vice-président Machar, l'accusant d'avoir préparé un coup d'état. M. Machar a démenti cette accusation mais il a ensuite mobilisé l'APLS-IO. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées depuis, et plus de deux millions d'autres ont été déplacées.
M. Machar a séjournée brièvement en RDC avec l'aide de l'ONU après les combats de juillet, et il se trouve maintenant à Khartoum, la capitale du Soudan.