Les réfugiés burundais au Rwanda n'ont pas à craindre pour leur sécurité, car le gouvernement continuera de les protéger, a déclaré un haut responsable du ministère rwandais des Catastrophes et des Réfugiés.

La ministre de la Gestion des Catastrophes et des Réfugiés, Seraphine Mukantabana, a déclaré aux journalistes lundi que les réfugiés burundais étaient en lieu s?r sur le sol rwandais, démentant les reportages évoquant une chasse aux réfugiés.

La ministre a tenu ces propos lors de la cérémonie marquant la Journée mondiale des réfugiés à Kigali, capitale du Rwanda, en présence de l'agence de l'ONU pour les réfugiés et de responsables du gouvernement rwandais.

"Le Rwanda respecte ses obligations internationales d'accueillir les réfugiés et de veiller à leur sécurité jusqu'à ce que la paix soit restaurée, pour permettre leur rapatriement dans leur pays d'origine", a-t-elle dit.

Le mois dernier, des responsables burundais ont déclaré aux agences de presse que plus de 1.500 réfugiés qui cherchaient l'asile au Rwanda avaient été expulsés "pour des raisons politiques", des accusations démenties par le Rwanda qui affirme que les personnes expulsées vivaient illégalement dans le pays.

"Les reportages et accusations continueront, mais nous y ferons face. Les gens continuent de +politiser+ cette question sans preuve concrète", a commenté Mme Mukantabana.

La récente opération contre des immigrants clandestins ne visait pas les Burundais spécifiquement, mais tous les étrangers (immigrants clandestins), a-t-elle déclaré.

"Nous continuerons de soutenir le gouvernement du Rwanda pour assurer la sécurité des réfugiés dans le pays", a déclaré Saber Azam, représentant national pour le Rwanda du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le Rwanda accueille actuellement quelque 75.000 réfugiés du Burundi résidant dans sept camps de réfugiés dans le pays.

Le ministre rwandais des Affaires étrangères Louis Mushikiwabo a déclaré le mois dernier aux députés que la question des réfugiés burundais était politique et non humanitaire.

Ce petit pays d'Afrique centrale accueille quelque 160.000 réfugiés provenant principalement de République démocratique du Congo (RDC) et du Burundi.