Dernière mise à jour à 08h39 le 15/04
La police rwandaise a arrêté plus de 40 personnes pour des affaires liées à des idéologies génocidaires, survenues dans la semaine de commémoration du génocide qui a pris fin mercredi.
Le porte-parole de la police, Celestin Twahirwa, a déclaré jeudi aux journalistes que près de 40 personnes étaient sous le coup d'une enquête pour idéologie génocidaire.
"Jusqu'à présent nous avons enregistré un certain nombre de personnes soup?onnées d'avoir propagé des fausses informations associées à de la négation ou banalisation du génocide dans leur communauté. Nous les avons placées en détention et des investigations se poursuivent pour étudier leur cas plus en détails ?, a-t-il dit.
Au Rwanda, les idéologies génocidaires sont condamnées par la loi.
La loi définit l'idéologie génocidaire comme un acte délibéré, commis en public, que ce soit par oral, par écrit, par vidéo ou par tout autre moyen, et présentant des préjugés ethniques, religieux ou raciaux dans le but d'encourager des actes de génocide ou de soutenir le génocide.
Le code pénal rwandais stipule que toute personne commettant un crime d'idéologie génocidaire et d'autres délités associés encourt une peine de prison de cinq à neuf ans, et une amende équivalente de 134 à 1340 dollars.
Au cours des trois dernières années, 180 cas d'idéologie génocidaire ont été signalés en 2013, 138 en 2014, et 168 en 2015.
Un avion transportant l'ex-président rwandais Juvenal Habyarimana, d'ethnie hutu, a été abattu le 6 avril 1994, tuant toutes les personnes à bord. Les Hutus du Rwanda ont accusé les Tutsis de cet attentat et cherché à se venger immédiatement.
Des extrémistes hutus armés de machettes, de masses, d'objets contondants et d'autres armes ont commis viols, mutilations et meurtres sur leurs voisins tutsis. Le génocide a fait environ un million de morts au Rwanda sur une période d'une centaine de jours.