Le Kenya et la Turquie se sont fixés pour objectif d'atteindre un volume d'échanges commerciaux bilatéraux d'un milliard de dollars d'ici à 2021.

Cet objectif a été annoncé jeudi à l'issue des entretiens à Nairobi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite au Kenya, et son homologue kenyan Uhuru Kenyatta.

"Le président Erdogan et moi avons convenu que le volume des échanges entre nos deux pays est excessivement inférieur à nos anticipations, et nous sommes engagés à voir ce chiffre augmenter jusqu'à un niveau bien plus élevé", a déclaré le président Kenyatta dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion.

Pour sa part, le président Erdogan a déclaré : "Les échanges entre nos deux pays s'élèvent actuellement à 144 millions dollars, soit un montant négligeable".

Les deux dirigeants ont exprimé leur optimisme sur les possibilités de réaliser l'objectif fixé.

Ils ont également convenu d'accélérer la signature d'un accord sur la question de la double taxation, et de coopérer pour la création d'un accord commercial que la Turquie souhaite conclure avec la région d'Afrique de l'Est.

La Turquie souhaite renforcer ses liens traditionnels avec le Kenya et utiliser cette relation pour accéder à l'ensemble du marché d'Afrique de l'Est, a déclaré M. Erdogan.

Le Kenya, qui compte une population de 45 millions d'habitants environ, a selon les experts un grand potentiel d'échanges commerciaux avec la Turquie dans les secteurs des hydrocarbures, des machines, de l'énergie, de l'automobile et de la sidérurgie.

Les exportations turques vers le Kenya se sont élevées à 131 millions de dollars en 2015, avec pour principaux articles les tracteurs, les pièces détachées et la farine.

M. Erdogan, arrivé au Kenya avec une délégation des milieux d'affaires, a déclaré que son gouvernement était prêt à soutenir les hommes d'affaires turcs pour investir davantage au Kenya.

"Notre réunion a eu un impact positif sur les relations entre le Kenya et la Turquie", a-t-il dit.

M. Kenyatta a appelé la Turquie à investir dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, les infrastructures, la transformation agro-alimentaire et l'industrie manufacturière au Kenya.