Dernière mise à jour à 15h19 le 18/05
Le chaos a éclaté de nouveau mardi au parlement sud-africain, alors que le président Jacob Zuma répondait aux questions sur des accusations de corruption et d'autres questions urgentes.
Les députés du Parti des combattants de la liberté économique (FEP, opposition) ont perturbé la session Q & R lorsque Zuma a pris la parole.
Des échauffourées ont également éclaté entre les députés du FEP et du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), plongeant le parlement dans le désordre.
Les agents de sécurité ont essayé d'intervenir, mais les députés du FEP les aspergeaient avec des extincteurs.
Le président du Parlement Baleka Mbete a ordonné aux députés du FEP de sortir de la salle lorsqu'ils ont refusé d'obéir aux règles.
Il y avait des scènes chaotiques lorsque les députés du FEP ont été expulsés par force du Parlement. Des coups de points étaient échangés et des chapeaux, des bouteilles d'eau et des sacs à main jetés partout dans la chambre.
Des images de télévision ont montré les députés du FEP poussés sur les escaliers, et les fenêtres cassées du Parlement, qui auraient été endommagées par les partisans du FEP.
A l'extérieur du Parlement, les députés du FEP frappaient la porte et fissuraient la vieille porte du Parlement.
Les députés de l'ANC ont demandé au Parlement de porter immédiatement plainte contre les députés du FEP pour agression du personnel du Parlement et sabotage de biens publics.
Pendant que la session se déroulait, un groupe de partisans du FEP protestaient devant le Parlement sous le ragard vigilant de la police.
Le chef du FEP Julius Malema, qui a été expulsé du Parlement avec d'autres députés du parti, a déclaré qu'ils poursuivraient la lutte jusqu'à ce que M. Zuma soit tenu responsable d'une série d'inconduites, notamment son implication présumée dans le scandale de Nkandla.
Les travaux de mises à jour de sécurité à la résidence privée de M. Zuma à Nkandla, province du KwaZulu-Natal, auraient co?té un financement public de 246 millions de rands (environ 17 millions de dollars). Selon une décision de la Cour constitutionnelle rendue le 31 mars, M. Zuma devra payer une partie de l'argent dépensé sur le projet.
La session du Parlement a repris après un début chaotique.
En réponse à une question sur le scandale de Nkandla, M. Zuma a dit qu'il n'a pas induit les députés en erreur sur la question. Il a fait savoir qu'il n'a pas donné le feu vert au projet, ajoutant que c'est sa famille qui a construit la maison, pas le gouvernement.
"Au moment où le gouvernement est venu pour les extensions, j'avais déjà commencé d'autres travaux de construction", a souligné M. Zuma.
"Au moment où je suis devenu président, les batiments étaient en place", a-t-il noté.
Se référant à la désunion entre les partis politiques, M. Zuma a affirmé qu'il pense que tous les partis politiques sont d'accord pour travailler pour une Afrique du Sud plus prospère, mais ont des divergences seulement au niveau du processus.
Cependant, M. Zuma a refusé de répondre à une question à propos de l'influence sur le pouvoir public de la famille indienne Gupta qui maintient des liens étroits avec M. Zuma.
La famille Gupta a été accusée d'influencer M. Zuma dans la nomination de ministres.
Avant d'ajourner la séance, M. Mbete a promis que le comité des règles du Parlement se réunira pour assurer l'ordre.
Des sessions du Parlement avaient été plongées dans le chaos à plusieurs reprises en Afrique du Sud.