Dernière mise à jour à 13h29 le 07/05
Plus de 60% de la population burundaise a accès à l'eau potable, a révélé vendredi à Bujumbura au cours d'un entretien avec Xinhua.
M. Aimable Manirakiza, directeur général de l'eau potable et de l'assainissement au ministère de l'Eau et de l'Environnement, se référant aux résultats d'une enquête réalisée en 2012.
"Bien que des données récentes et actualisées fassent défaut suite au manque de moyens, la situation d'accessibilité à l'eau potable s'est nettement améliorée au Burundi", a-t-il précisé.
Pour lui, les apports de certains partenaires comme l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance) et la GIZ (Agence Allemande pour la Coopération Internationale) depuis 2014, ont pesé dans la balance, pour obtenir ces bons résultats.
"Le manque de données actualisées reste cependant un des soucis majeurs pour se rendre compte des progrès effectivement réalisés dans ce secteur vital pour une bonne santé de la population burundaise", a-t-il souligné.
Le gel de l'aide au développement par certains bailleurs de fonds, a-t-il laissé entendre, est à l'origine de cet état de fait.
La province nordique de Kirundo, avec un taux de couverture en eau potable estimé à 30%, est "très en arrière" par rapport aux 17 autres entités provinciales burundaises, a-t-il fait affirmé tout en faisant remarquer que cette région "aride" et "semi-désertique", abrite peu de sources d'eau.
En qualité de responsable de l'assainissement de base au Burundi, M. Manirakiza a profité de cette opportunité pour déplorer que seulement 17% des ménages burundais disposent des latrines "adéquates" ou "améliorées".
En revanche, a-t-il ajouté, 68% Bes burundais disposent des latrines "non adéquates" alors que 15% n'en disposent pas du tout.
Pour mettre fin à la problématique de "défécation à l'air libre" au Burundi, a-t-il révélé, un projet intitulé "assainissement piloté par la communauté" soutenu par l'UNICEF, est à pied d'?uvre dans trois provinces sur les 18 qui forment le Burundi, à savoir Makamba (sud), Karusi (centre) et Rutana (est), en vue d'appuyer les ménages locaux à se construire des latrines adéquates.