Dernière mise à jour à 08h58 le 20/01
Le Burkina Faso qui a été la cible d'une attaque terroriste meurtrière vendredi dernier, demeure "fréquentable", a rassuré mardi son chef de la diplomatie, Alpha Barry.
"Le Burkina Faso est un pays fréquentable (et) nous avons des investisseurs qui s'annoncent", a déclaré le ministre Barry, au sortir d'une rencontre avec l'ensemble des diplomates résidant au Burkina Faso.
L'ambassadeur des Etats-Unis à Ouagadougou, Tulinabo S. Mushingi a, pour sa part, soutenu que le Burkina Faso reste "fréquentable", même si des mesures de précautions sont à respecter.
"Le Burkina Faso est fréquentable. Bien s?r, c'est une décision personnelle pour les gens qui veulent venir. Mais nous, jusqu'à présent, nous avons mis un message sur notre (site) web pour le public américain. Mais on ne défend personne. Il y a des précautions que chaque citoyen doit prendre, (car) la sécurité c'est d'abord une responsabilité personnelle", a soutenu le diplomate américain.
"Nous continuons à suivre (et) à surveiller ce qui ce passe (au Burkina), nous continuons à travailler avec les autorités et nous veillerons à mettre à jour nos informations", a-t-il promis.
Les attaques terroristes qui ont frappées le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest, ont fait une trentaine de morts et une cinquantaine de blessés.
Les forces de défense et de sécurité burkinabè, appuyées de celles de la France et des Etats-Unis sont arrivées à bout des assaillants après plus 13 heures d'intenses combats en plein c?ur de Ouagadougou, avant de libérer 176 otages, répartis entre plusieurs nationalités.
"Pour les blessés, les médecins s'affairent. Il y a certains qui doivent être opérés aujourd'hui (mardi) ou demain (mercredi), mais ce qui est s?r le maximum de blessés a quitté l'h?pital", a rassuré le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré.
Trois assaillants ont été tués et les investigations menées par des spécialistes sont en cours sur les lieux de l'attaque et sur toute l'étendue du territoire.
S'agissant du rapatriement des corps d'expatriés, le ministre burkinabè des Affaires étrangères a appelé les parents des victimes à attendre le "feu vert" des autorités judiciaires burkinabè.
"Il y a des enquêtes qui sont en cours (et) qui ne permettent pas d'abord que les corps soient rapatriés, on attend une décision de la Procureure du Faso près du tribunal de Ouagadougou, qui, en temps utile, va autoriser le rapatriement des corps", a-t-il dit.
Selon une source judiciaire, depuis samedi, une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire. "Il y a des interpellations et des personnes qui sont relachées. Dans ces genres de situations, on prend tout le monde ou presque tout ce qui peut s'apparenter à des suspects et au fur et à mesure on vérifie", a confirmé M. Barry.