La communication des risques lors des flambées épidémiques et situations d'urgence en santé publique dans la région africaine, est au centre d'une réunion à Dakar d'experts de pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre.

"La gestion des risques sanitaires associés aux urgences et aux catastrophes constitue une préoccupation majeure en particulier dans la région africaine où les capacités nationales de mise en ?uvre du règlement sanitaire international sont encore faibles", a souligné, à l'ouverture des travaux, la ministre sénégalaise de la Santé, Awa Marie Coll Seck.

Elle a estimé que la communication a été un facteur déterminant dans la gestion efficace du cas importé d'Ebola que le Sénégal a enregistré en ao?t 2014.

"En effet, avec l'annonce précoce de l'épidémie, la communication régulière avec les populations sur les mesures préventives à travers les médias et la communication de proximité ont facilité l'instauration d'un climat de confiance", a-t-elle rappelé.

Mme Seck a vivement encouragé les participants à approfondir la réflexion afin de définir les priorités pour renforcer les capacités nationales et les principes d'un cadre régional relatif à la communication sur les risques applicables lors des flambées épidémiques en Afrique.

"La communication sur les risques est une composante-clé de la préparation et de la réponse aux épidémies", a pour sa part, soutenu le représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Sénégal, Déo Nshimirimana.

Il a estimé que le renforcement de la communication sur les risques lors des flambées épidémiques et urgences de santé publique et la capacité des acteurs de gestion des crises (...) contribuera à réduire l'impact négatif au niveau social et économique résultant des évènements de santé et les menaces qu'ils font peser sur les populations.

Le représentant de l'OMS a par ailleurs appelé à la vigilance dans la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola bien que l'épidémie tire à sa fin.

La maladie avait récemment durement affecté la Guinée, le Libéria, la Sierra Léone.

"Nous devons rester vigilants car des cas sporadiques pourraient survenir comme cela a été le cas récemment au Libéria", a-t-il averti.