Les députés zambiens ont approuvé une loi qui augmentera les limites d'emprunts étrangers, décision froidement accueillie par les députés de l'opposition.
Mercredi soir, le parlement zambien a approuvé une loi pour accro?tre les limites de contraction des prêts étrangers qui passeront de 20 milliards de kwacha zambiens (environ 4 milliards de dollars américains) actuellement à 35 milliards de kwacha (environ 7 milliards de dollars).
Lucky Mulusa, député de l'opposition, a déclaré à Xinhua dans une interview téléphonique jeudi qu'il était surpris que le ministre des Finances ait présenté une motion pour accro?tre la limite d'emprunt, alors que rien ne laissait présager une telle mesure lorsqu'il a présenté le budget 2014 en septembre.
"C'est en effet inquiétant car nous pensons que ce gouvernement manque de discipline fiscale pour garantir une augmentation des limites d'emprunt. L'autre inquiétude est que le gouvernement n'a pas la compétence de gérer les dettes", a-t-il indiqué.
Le député s'est dit choqué que le gouvernement ait décidé d' accro?tre les limites d'emprunt étranger, alors que le Fonds monétaire international (FMI) a conseillé en début d'année de supprimer les subventions sur le carburant et le ma?s et de geler les salaires des salariés du secteur public.
"Ce qui aurait été cohérent avec cette intervention aurait été plus de mesures de discipline fiscale et non pas des emprunts sans discrimination qui ne soient pas guidés par une stratégie d' emprunt", a-t-il ajouté.
Au cours de sa présentation de la motion, le ministre des Finances Alexander Chikwanda a déclaré que la limite actuelle fixé e par le Loans and Guarantee Act était insuffisante pour le développement national, d'où le besoin d'augmenter la limite d' emprunt, ajoutant que si la limite d'emprunt extérieure n'était pas ajustée, elle limiterait la capacité du ministre de financer les projets de développement.
L'emprunt extérieur de la Zambie inquiète les acteurs concernés. Mardi, le FMI a conseillé au gouvernement de s'occuper de sa dette étrangère excessive, expliquant qu'elle allait nuire aux investissements nécessaires pour développer l'économie du pays.