Un pacte général a été trouvé dimanche autour du processus électoral, dans le cadre du dialogue politique entre les acteurs de la mouvance présidentielle, de l'opposition radicale, des partenaires techniques et financiers, en présence du collège des facilitateurs, a-t-on constaté sur place.
Au terme d'une journée entière de consultation, les acteurs engagés dans le dialogue politique sur le déroulement des futures élections législatives ont mis fin aux travaux avec un espoir d'une éventuelle sortie de crise et participation de tous.
Dans une déclaration de principe lue par le facilitateur international désigné par les Nations Unies Said Djinnit, celui a clairement noté que toutes les questions inscrites à l'ordre du jour ont été largement examinées et débattues entre les leaders des différents courants politiques représentés au dialogue.
Il s'agit du vote des Guinéens de l'étranger, du fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI, en charge des élections politiques), du maintien ou non de l'opérateur de saisi la société sud-africaine Waymrk et du chronogramme des élections.
Sur l'ensemble des questions, il a été décidé de fa?on directe et consensuelle, que les Guinéens résident hors des frontière nationales peuvent voter sur la base de la liste établie en 2010, sans aucun nouveau recensement.
Sur la question du fichier électoral, les représentants de la communauté internationale ont donné l'assurance aux leaders politiques guinéens de l'opposition de leur implication afin qu'un fichier fiable soit établi pour garantir le vote.
Sur le fonctionnement normale de la CENI, le cadre de dialogue a jugé nécessaire de mettre en place d'un comité composé des représentants de l'opposition, de la mouvance et des partenaires étrangers, afin d'avoir un ?il sur les activités de l'institution électorale, en l'occurrence la CENI et éviter ainsi des suspicions à la sortie des résultats des urnes.
Quant au chronogramme des élections, le facilitateur international a précisé qu'il est la résultante des trois composantes du processus. Selon lui, un chronogramme faisable pourrait être fixé dès lors que les autres préalables et toutes les garanties seront définis et acceptés par les différentes parties prenantes du dialogue.
"Le collège des facilitateurs que je dirige a demandé à l'opposition guinéenne d'accepter d'aller aux élections législatives, eu égard à l'assurance donnée par la communauté internationale et son engagement à accompagner le processus", a déclaré Said Djinnit.
Il estime que ces élections doivent être inclusives pour permettre à tous ceux qui veulent y participer de le faire, sans aucune exclusion.
L'opposition a accepté de participer aux élections en posant des conditions relative à l'indemnisation des familles victimes lors des dernières manifestations, la neutralité de l'administration territoriale, la reconstitution des Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE), la réouverture des listes pour une nouvelle révision des électeurs, ainsi que le recrutement de deux experts pour le compte de l'opposition pour veiller sur la fiabilité du processus électoral.
M. Djinnit rassure que les travaux reprendront après un examen technique et l'évaluation financière, assortie des propositions concrètes que la CENI fera parvenir dans les meilleurs délais.