Le dialogue politique rompu depuis plus de deux semaines a repris lundi à Conakry, entre les acteurs politiques de la mouvance présidentielle, de l'opposition radicale et des parties centristes, sous la bienveillance du collège des facilitateurs, a-t-on constaté sur place.
La relance de ce cadre de concertation tant attendue s'est opérée sur fond d'appel à l'apaisement, au compromis et à l'esprit d'ouverture de tous les acteurs politiques et sociaux engagés dans la recherche de solution idoine de sortie de crise.
Après plus de deux heures d'échange de propos entre le facilitateur international Sa?d Djinnit et la délégation de l'opposition conduite par Cellou Dalein Diallo, chef de file de cette opposition en présence du Premier ministre guinéen Mohamed Sa?d Fofana, les parties prenantes de la rencontre ont exprimé leurs satisfactions par rapport aux propositions relatives à la continuation du dialogue.
Pour l'émissaire onusien, les acteurs politiques guinéens doivent s'impliquer sans réserve pour trouver un terrain d'entente et une voie susceptible de conduire le pays vers la tenue effective des élections législatives et la mise en place des institutions républicaines.
"Je lance un appel à tous, afin de créer les conditions d'un calme et d'une atténuation des tensions sociales et le retour à la quiétude dans la citée", a déclaré le facilitateur internationale, avant d'ajouter en substance que les deux parties (pouvoir et opposition) doivent s'accorder le plus rapidement possible sur les questions de l'heure, relatives au processus électoral dans le pays.
Au nom de l'aile dure de l'opposition guinéenne, le porte-parole Aboubacar Sylla a noté une avancée et une volonté des acteurs politiques et des partenaires étrangers d'aller vers un dialogue réussi et conforme aux normes requises.
Toutefois, il a émis le souhaite que le collège des facilitateurs con?ois l'environnement propice à un véritable dialogue et non un "forum des partis politiques" où il serait difficile de débattre des questions fondamentales du processus des élections législatives.
L'espoir est donc permis, avec la présence des acteurs de différentes obédiences politiques, autour d'une table de négociation pouvant aboutir à un consensus sur l'organisation d'élections transparentes et crédibles.