Le ministre malien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé, a affirmé lundi que si les propos rapportés relatifs aux exactions, enlèvements, sévices, séquestrations ainsi que l'épuration raciale du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à Kidal s'avèrent réels, ces actes seront punis avec la dernière rigueur.
Face à la presse, le ministre porte-parole du gouvernement a rappelé: "depuis quelques jours, il nous est revenu qu'un groupe armé notamment le mouvement dit de libération de l'Azawad se livre à une épuration raciale que nous condamnons avec la dernière énergie".
Depuis le week-end, des informations font état d'"épuration raciale et autres exactions sur les populations noires à Kidal dans l'extrême nord du Mali de la part du MNLA".
"Si les propos rapportés concernant les exactions, enlèvements, sévices, séquestrations ainsi que l'épuration raciale s'avèrent réels, cela sera puni avec la dernière rigueur", a dit le ministre malien.
"Les autorités nationales notamment le président de la république et le gouvernement, nous mettrons tout en oeuvre afin que dans les plus brefs délais l'armée malienne soit à Kidal et il en sera ainsi quel qu'en soit, le prix. C'est moi qui l'affirme et c'est comme cela", a déclaré de fa?on sans ambages et insistance M. Dembélé.
Celui-ci a ajouté: "En tout état de cause, avant les élections, le drapeau malien flottera à Kidal. La présence de l'armée malienne à Kidal n'est pas négociable".
Lors de cette rencontre avec la presse, un journaliste malien fait savoir que "100 camions remplis de personnes de peau noire s'apprêtent lundi à quitter Kidal pour Gao sur ordre du MNLA".
"Si cela s'avère réel, c'est une épuration raciale et sera punie avec la dernière rigueur, comme je l'ai dit", a laissé entendre le porte-parole du gouvernement malien.
Se pronon?ant sur la gestion de la crise sécuritaire du nord du Mali en ce qui concerne les négociations à Ouagadougou, le ministre a affirmé que "les négociations qui sont en cours à Ouagadougou n'engagent pas le gouvernement malien".
Le 16 mai dernier, le président de la République par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, avait nommé un conseiller spécial, Tiébilé Dramé, chargé de négocier avec les groupes armés du nord du pays.