Le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), Siaka Diakité, a affirmé mardi lors d'une rencontre que l'administration malienne ne sera pas à Kidal sans l'armée nationale, a-t-on appris ce jour.
L'absence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville de Kidal alimente de plus en plus ces derniers temps les débats à plusieurs niveaux au Mali.
Le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs du Mali (Untm, l'un des plus grands syndicats du Mali), Siaka Diakité, a en fait un motif de sa sortie face à la presse nationale et internationale ce mardi.
Déplorant cette absence, M. Diakité a fait savoir : ''c'est un parjure que d'admettre que la région de Kidal soit sous administration des troupes étrangères amies qui nous accompagnent, sans notre présence.'', ajoutant '' il est inadmissible que l'on puisse envisager le redéploiement de notre Administration sans notre armée dont le poids politique exprime la souveraineté et l' indépendance de notre pays''.
De l'avis du patron de l'Untm, ''ce sera une faute politique grave'' que lui et ses camarades militants ''dénoncent'', estimant que ''le coupable désigné reste le gouvernement du Mali, qui aura renoncé à assumer son r?le politique dans la définition de la stratégie nationale de défense de l'intégrité du territoire malien''.
''Nous dénon?ons en même temps l'organisation des élections à venir par l'Administration malienne sous le seul parapluie de troupes étrangères'', ont-ils insisté, Siaka Diakité et ses camarades militants.
A leur avis, accepter cette situation, ''c'est comme si notre Administration était assignée à travailler l'arme de l'ami pointée à sa nuque et celle de sa population assignée, alors que l' agresseur dans Kidal intra-muros dicte sa loi et ses conditions au Mali et arbore les symboles identitaires de sa souveraineté à contrario de celle de notre pays''.
Pour rappel, depuis le déclenché du processus de libération des territoires dans le nord du Mali des mains des groupes armés islamistes et terroristes en début janvier dernier, à l'exception des autres localités libérées, la ville de Kidal est sous le contr?le du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un groupe rebelle touareg.