Dernière mise à jour à 09h25 le 15/12
Le volume de déchets solides, qui s'élevait à 174 millions de tonnes en 2000, pourrait atteindre 396 millions de tonnes à l'horizon 2025 dans la région méditerranéenne, selon un rapport publié récemment par l'Institut Royal des études stratégiques (IRES) du Maroc.
Dans le sud et l'est de la Méditerranée, les déchets municipaux comprennent deux fois plus de déchets organiques et deux fois moins de déchets de papier carton qu'en Europe, a précisé le rapport intitulé "Panorama du Maroc dans le monde: les enjeux planétaires de la biosphère" .
Le document relève une croissance rapide des déchets plastiques, en raison de l'évolution des modes d'emballage des produits alimentaires, utilisés dans la grande distribution.
La pollution engendrée par ce type de déchets constitue une préoccupation majeure des pays méditerranéens, selon ce rapport qui a noté une étude en 2014 qui avait révélé que la Mer Méditerranée concentre 5 kg de plastiques au km2, provenant des bassins versants des 22 pays qui l'entourent.
Selon les prévisions, la population riveraine de la Méditerranée passerait de 515 millions d'habitants en 2015 à 650 millions en 2050. Le taux d'urbanisation serait de 78,2% en 2050 contre près de 69% actuellement.
Le rapport a souligné l'importance du rattrapage du gap, en termes d'amélioration des niveaux de vie des populations et de création d'emplois pour une population jeune, notamment dans la rive Sud.
La situation écologique de la région méditerranéenne pourrait s'aggraver sous l'effet d'une exploitation non-durable des ressources de la région, entra?nant probablement une dégradation irréversible de l'environnement et un risque de fracture et d'instabilité, a conclu le rapport de l'IRES.