Le gouvernement kenyan a levé son interdiction sur 13 compagnies de transfert d'argent associées à la Somalie, après plus de deux mois de suspension suite à des menaces du groupe militant somalien Al-Shabaab.
Cette interdiction avait été imposée début avril pour empêcher Al-Shabaab d'utiliser ces entreprises pour financer les attaques, suite à la mort de 148 personnes tuées par des combattants de ce groupe dans une université du comté de Garissa.
L'une des compagnies touchées, Dahabshiil Kenya, a confirmé lundi que la Banque centrale du Kenya avait levé l'interdiction sur ses services.
"Nous sommes heureux d'annoncer que nos services ont pleinement repris", a déclaré Ahmed Elmi, directeur de Dahabshiil Kenya, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du pays.
Les autorités ont procédé à un examen complet des opérations de la compagnie au Kenya, a indiqué M. Elmi.
"Elles sont satisfaites de constater que notre entreprise respecte pleinement la loi, et agit dans le strict respect des pratiques de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme", a-t-il dit.
Cette compagnie est active dans plus de 100 pays du monde, dont le Royaume-Uni et les états-Unis, a souligné son PDG, Abdirashid Duale.
Chaque année, les Somaliens vivant à l'étranger utilisent ces compagnies pour envoyer environ 1,3 milliards de dollars à leurs familles et amis en Somalie, où le secteur bancaire est pratiquement inexistant. Cet argent représente de 24% à 45% du produit intérieur brut de la Somalie.
"Nos services sont un apport indispensable pour permettre aux gens (de Somalie) de se nourrir, d'accéder à l'éducation et d'aider leurs familles et leurs proches, ou encore de diriger des entreprises et donc de créer des emplois. Nous sommes également heureux de pouvoir reprendre le travail avec les nombreuses organisations internationales qui utilisent nos services pour soutenir des programmes humanitaires et de développement essentiels", a déclaré M. Duale.