Des chercheurs de l'Institut kenyan de la recherche médicale (KEMRI) ont débuté le test sur des humains d'un vaccin destiné à protéger contre le virus Ebola, a rapporté jeudi l'institut de recherche de ce pays.
Les experts du programme de recherche du Wellcome Trust dans la ville c?tière de Kilifi ont administré la première dose du vaccin VSV-Ebola à un employé de santé dans un h?pital local mercredi, selon un communiqué du KEMRI.
Le directeur du KEMRI, le professeur Solomon Mpoke, a indiqué que ces tests de phase 1 étaient menés dans le cadre d'un consortium plus large de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le VECBON, financé par le Wekkcome Trust.
"Les procédures d'agrément ont été accélérées par le KEMRI et le Bureau des produits pharmaceutiques et toxiques afin de mener un processus d'agrément d'une durée normale de 6 à 7 mois en à peine 6 semaines", a déclaré M. Mpoke dans un communiqué publié à Nairobi.
Les employés de santé sont plus faciles à sensibiliser du fait de leur connaissance du mode de fonctionnement des vaccins, toutefois une nouvelle sensibilisation a été menée par les responsables de cette enquête pour informer les participants des risques potentiels, a déclaré M. Mpoke.
Le directeur a également observé que même si les tests du vaccin étaient accélérés, la sécurité des volontaires restait le paramètre le plus important.
Ces tests, ainsi que d'autres menés aux états-Unis, en Allemagne, en Suisse et au Gabon, visent à assurer la sécurité du vaccin et sa capacité à générer une réaction humanitaire chez des adultes sains, a-t-il dit.
Le vaccin est administré en une dose unique, après quoi les participants sont suivis de près, a-t-il dit. Les premiers résultats des tests seront publiés en février 2015.
Le vaccin VSV-Ebola a été réalisé en combinant le virus de la stomatite vésiculaire (VSV) avec une partie d'une protéine unique composant le virus Ebola.
"Ce vaccin est par conséquent susceptible de générer une réponse immunitaire à l'Ebola, mais ne risque pas de contaminer l'individu vacciné ou d'être dépisté comme l'Ebola, puisqu'il n'en contient qu'un élément isolé", a-t-il déclaré.