Le député Amadou Salifou, dissident du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, opposition) et unique candidat, a été réélu lundi par ses pairs comme président de l'Assemblée nationale du Niger, après que la Cour constitutionnelle du Niger ait ajourné sa première désignation le 24 novembre dernier pour irrégularités.
En effet, dans un arrêt annoncé vendredi dernier suite à une requête des députés de l'opposition demandant l'invalidation de cette première élection de M. Amadou Salifou au poste de président de l'Assemblée nationale, pour violations du règlement intérieur de l'Assemblée national, la Cour constitutionnelle nigérienne avait ajourné la validation de l'élection.
Le parlement s'est réuni lundi en session extraordinaire de plein droit avec comme seul ordre du jour l'élection de son président.
Avant de procéder à cette nouvelle élection du président de l'Assemblée nationale, les députés ont auparavant annulé le premier scrutin par un vote favorable de 61 voix.
A l'issue de ce second scrutin, M. Amadou Salifou a été de nouveau élu par 72 voix sur les 113 députés que compte le parlement.
Les députés de l'opposition ont quitté l'hémicycle au moment du vote jugeant la procédure irrégulière. Pour ces derniers, la candidature de Amadou Salifou n'a jamais été transmise par son groupe parlement comme l'exige le règlement intérieur de l'Assemblée national, de même cette élection se tient au delà du délai de 15 jours fixé par l'arrêt de la Cour constitutionnelle nigérienne constatant la vacance du poste de président du parlement.
M. Amadou Salifou remplace Hama Amadou, en fuite en France alors qu'il était impliqué dans une affaire de trafic présumé de bébés.
En ao?t 2013, le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MONDEN/FA) de Hama Amadou, alors principal allié du président nigérien Mahamadou Issoufou, a décidé de se retirer de la majorité présidentielle pour rejoindre l'opposition.