Deux soldats d'une unité d' élite de l'armée camerounaise ont été tués et cinq autres blessés par une mine antipersonnel samedi dans le nord du pays, un acte attribué la secte islamiste nigériane Boko Haram accusée d'avoir enterrée un nombre indéterminé de ces engins mortels dans cette région en proie à ses attaques terroristes, a-t-on appris dimanche d'une source sécuritaire.
Les deux militaires tués, un sergent et un caporal du Bataillon d'intervention motorisée (BIM), et leurs camarades blessés du même corps menaient une patrouille à Achigachia, une localité de la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria où le Cameroun déploie depuis plusieurs mois quelque 6.000 hommes pour tenter d' enrayer la menace Boko Haram, a rapporté cette source.
"Les corps des victimes et les blessés ont été transportés à l' h?pital militaire de Maroua (principale ville de l'Extrême-Nord) où les survivants, dont les vies ne sont pas en danger, re?oivent des soins", a-t-elle précisé.
Ce n'est pas le premier incident du genre déclaré dans les rangs des forces de défense et de sécurité camerounaises. Deux autres soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) avaient aussi péri dans les mêmes circonstances en octobre ayant par ailleurs enregistré trois blessés. Des civils se comptent également parmi les victimes de ces engins.
Au même moment, ces forces ont été opposées aux combattants de Boko Haram par de violents affrontements samedi à Mezogo, dont aucun bilan n'est encore communiqué, a appris par ailleurs Xinhua.
Ces combats sont déclarés dans une localité toujours de l' Extrême-Nord abritant un camp de réfugiés nigérians où une attaque de cette organisation terroriste a causé cinq morts début décembre parmi ces populations venues chercher refuge au Cameroun en vue d' échapper aux exactions vécues dans leur pays.
Deux jours auparavant, Amchidé et Limani, deux localités devenues des cibles principales de ses opérations, ont été le théatre des événements similaires où au moins 180 membres de la secte islamiste ont été tués sur un total de plus de 400 assaillants, selon un bilan non officiel obtenu par Xinhua faisant en outre état d'un char à chenille et de trois pick-up détruits avec des armes saisies de lapart de ces jihadistes.