Plus de 180 combattants de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont été tués contre 8 soldats camerounais lors des violents accrochages avec les forces de défense et de sécurité camerounaises mercredi soir à Amchidé, dans le nord du Cameroun, à la frontière avec le Nigeria, a appris Xinhua de source sécuritaire jeudi.
Devenue pourtant rare ces derniers temps, l'attaque subie par l' armée camerounaise était menée par "plus de 1.000 membres de Boko Haram", rapporte cette source.
C'était, précise-t-elle, lors d'un match de football que les soldats camerounais livraient entre eux à Amchidé, où le Cameroun un de ses dispositifs importants pour lutter contre l'organisation terroriste dans sa partie septentrionale.
Au total, "entre 180 et 200 morts ont été enregistrés du c?té ennemi et 8 du c?té camerounais" dans les accrochages entre les deux camps, selon un bilan provisoire communiqué par la source sécuritaire jointe jeudi après-midi par Xinhua.
C'est l'une des plus lourdes pertes infligées par les forces de défense et de sécurité camerounaises aux combattants de Boko Haram qui, dans le cadre de ses actions terroristes sur le territoire camerounais, spécifiquement dans la région de l'Extrême-Nord, ont recruté des centaines, voire des milliers de jeunes Camerounais, à en croire des sources concordantes.
"Il y a aussi beaucoup de dégats matériels subis par eux. Ils sont venus à bord de deux chars à cha?ne lors de leur attaque, un a été détruit et une importante quantité d'armes a par ailleurs été saisie", renseigne en outre la source sécuritaire.
Quelques heures auparavant, une autre source au sein de l'armée camerounaise faisait état d'accrochages avec les combattants islamistes au cours desquels un soldat camerounais a été blessé à Fotokol, autre localité de l'Extrême-Nord frontalière du Nord-Est du Nigeria présenté comme le principal fief de Boko Haram.
Dans cette même localité, a annoncé cette source par ailleurs, deux membres de la secte islamiste ont été aussi tués par l'armée camerounaise après avoir mené à bord de vélos une incursion au cours de laquelle ils ont massacré deux villageois.
Aucune déclaration officielle n'a été faite pour l'heure par les autorités camerounaises au sujet de ces nouvelles attaques de Boko Haram, dont la riposte démontre la détermination de l'armée nationale à la "combattre jusqu'à l'éradication totale", comme l'a réaffirmé le président Paul Biya lundi à la suite de la libération trois jours auparavant de 27 ex-otages chinois et camerounais aux mains de cette nébuleuse.