La communauté internationale doit agir vite pour arrêter l'épidémie d'Ebola dans les pays touchés en Afrique, a indiqué le sous-secrétaire général et chef de la mission d'urgence des Nations Unies pour la lutte contre l'épidémie, Anthony Banbury, mercredi au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, la crise sanitaire due à la fièvre Ebola qui frappe ces pays africains est assez "complexe" et nécessite une mobilisation forte des gouvernements, des partenaires au développement, des Nations Unies et des ONG.
Il pense que l'impact de la fièvre se fait sentir sur non seulement le secteur de la santé publique mais aussi sur les secteurs de l'éduction, de l'agriculture et du développement local à la base.
Au cours de séjour de travail en Guinée, M. Banbury a eu des entretiens avec le président guinéen Alpha Condé, le comité interministériel de crise et la coordination nationale de riposte contre l'épidémie d'Ebola ainsi qu'avec les partenaires financiers et humanitaires.
Il a rassuré le gouvernement guinéen du soutien technique et de l'assistance financière du système des Nations Unies pour la riposte contre Ebola, car les Nations Unies ont beaucoup d'expérience dans la gestion des crises sanitaires.
Dans le souci de coordonner l'intervention de l'ONU sur le terrain, un représentant du secrétaire général Ban Ki-moon sera nommé dans les jours à venir en Guinée, afin de travailler étroitement avec le gouvernement guinéen et les autres intervenants dans le pays.
"La crise sanitaire en Afrique de l'Ouest est unique et le monde n'était pas prêt pour faire face à une telle crise", a soutenu M. Banbury, avant de préconiser que la solution de riposte contre Ebola doit être "globale, inclusive et totale".
Et c'est pourquoi les organismes du système des Nations Unies travaillent plus vite avec un rythme accéléré auprès des pays touchés, afin de contenir l'épidémie et éviter sa propagation dans d'autres pays.
"Nous sommes dans une course avec le virus Ebola et nous devons aller plus rapidement pour le stopper", a commenté l'émissaire onusien.
Il a souligné que le monde parviendra à arrêter certainement l'épidémie un jour, mais a-t-il ajouté, le plus important est de savoir combien de personne vont mourir avant qu'on ne parvienne à endiguer le virus Ebola.
L'autre crainte exprimée par l'envoyé spécial de Ban Ki-moon basé à Accra est celle relative à la fragilité du climat social des pays touchés par la fièvre Ebola, puisque certains de ces pays ont connu des guerres civiles dans les années 1990.
Pour éviter que la crise sanitaire ne se transforme en crise sociale, Anthony Banbury a pr?né que l'approche de solution contre Ebola soit complète et pluridisciplinaire, afin que d'autres efforts développement socioéconomique ne soient mis en cause.
"C'est seulement lorsqu'on aura zéro cas d'Ebola qu'on dire que l'épidémie est finie", ironise le conférencier.
Parlant des moyens financiers, M. Banbury a notifié que le financement de la lutte contre la fièvre Ebola n'a pas été à la hauteur de la crise.