Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont vivement condamné une attaque survenue mardi au Mali dans laquelle un Casque bleu sénégalais a été tué et un autre blessé.
"Le secrétaire général est outré par l'attaque survenue aujourd'hui au Mali", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
Lors de cette seconde attaque en cinq jours contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), des agresseurs non-identifiés ont lancé environ six explosifs vers le camp de la mission à Kidal. Cette attaque porte à 31 Casques bleus tués et 91 Casques bleus blessés le nombre total de victimes d'actes hostiles depuis le 1er juillet 2013.
"Le secrétaire général rappelle à toutes les parties leur responsabilité de prévenir les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies. Il souligne qu'une solution politique est la seule voie vers une paix et une stabilité durables au Mali", a ajouté son porte-parole.
Dans une déclaration à la presse, le Conseil de sécurité a également condamné "dans les termes les plus forts" cette attaque et a rappelé que les attaques visant des Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre. Il a appelé le gouvernement du Mali à enquêter rapidement sur cette attaque.
"Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé aux groupes armés opérant dans le nord du Mali leur engagement à coopérer avec les Nations Unies pour prévenir les attaques contre les Casques bleus conformément à la déclaration qu'ils ont signée le 16 septembre 2014 à Alger", précise la déclaration à la presse.
Le secrétaire général et le Conseil de sécurité ont exprimé leurs plus sincères condoléances à la famille du Casque bleu tué ainsi qu'au gouvernement et au peuple du Sénégal, et a souhaité un prompt rétablissement au Casque bleu blessé.
Le Conseil de sécurité s'est réuni mercredi pour discuter de la situation au Mali. Les membres du Conseil ont entendu un exposé, par vidéoconférence, du secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, qui se trouve actuellement à Bamako, au Mali.
Lors de son exposé, M. Ladsous a fait part de son inquiétude concernant le nombre d'attaques contre la MINUSMA ainsi que le nombre de Casques bleus tués et blessés lors de ces attaques.
Il a souligné que la MINUSMA était la principale présence internationale dans le nord du Mali, en faisant une cible privilégiée. Il a ajouté que les Nations Unies travaillaient sur un certain nombre de mesures pour accro?tre la protection des employés, des équipements et des bases de la Mission.