Dernière mise à jour à 08h46 le 18/05
Pour l'Italie, l'? hémorragie ? continue : depuis 2015, elle est entrée dans une phase de déclin démographique et pour la troisième année consécutive, la population totale a diminué de près de 100 000 personnes par rapport à l'année précédente. Au 1er janvier 2018, la population italienne était estimée à 60,5 millions d'habitants, avec une proportion de population étrangère de 8,4%, soit 5,6 millions de personnes. L'estimation de la population étrangère au 1er janvier 2018 montre une augmentation de 18 000 personnes par rapport à l'année précédente, résultant d'un équilibre entre les entrées, les sorties et les acquisitions de citoyenneté. C'est depuis 2016 que la variation de la population étrangère par rapport à l'année précédente montre des valeurs modestes, surtout par rapport à celles des années 2000.
Le plus grave reste le vieillissement de la population qui s'accentue, malgré la présence d'étrangers caractérisés par une structure d'age plus jeune que les Italiens et une fécondité plus élevée. Ainsi, l'Istat, l'organisme chargé des statistiques, a confirmé que l'Italie est le deuxième pays le plus vieux au monde après le Japon, avec une estimation de 168,7 personnes agées pour 100 jeunes au 1er janvier 2018, et dans 20 ans, ce rapport sera de 265 contre 100. Pour la neuvième année consécutive, les naissances ont diminué : en 2017, elles étaient estimées à 464 000, 2% de moins que l'année précédente et un nouveau minimum historique.
Par ailleurs, on estime que l'année dernière, les personnes nées avec au moins un parent étranger étaient environ 100 000 (21,1% du nombre total des naissances). Depuis 2012, la contribution en termes de naissances de la population étrangère résidente a toutefois diminué. En particulier, ceux qui sont nés de parents étrangers sont en baisse, avec une estimation de 66 000 en 2017 (14,2% du total des naissances). Tout en restant à des niveaux beaucoup plus élevés que ceux des citoyens italiens (1,95 contre 1,27 selon les estimations de 2017), le nombre moyen d'enfants des citoyens étrangers diminue aussi, conséquence de la dynamique migratoire et de la structure par age, qui a vieilli par rapport au passé. Les gens deviennent aussi parents plus tard et plus vieux. Si l'on considère les femmes, l'age moyen à la naissance du premier enfant est de 31 ans en 2016, augmentant continuellement depuis 1980, quand il était de 26 ans.
Parallèlement, en 2016, la taille moyenne des familles des personnes agées de 18 ans et plus était de 5,4 parents proches et d'1,9 autre parent. à partir de 55 ans, le nombre moyen de proches parents augmente avec l'age, atteignant en moyenne 6,3 pour les personnes agées de 75 ans et plus, tandis que le nombre moyen d'autres parents sur qui pouvoir compter diminue pour tous les ages.
L'Istat a noté que 78,7% des personnes agées de 18 ans et plus déclarent pouvoir compter sur au moins un parent, un ami ou un voisin. Les amis sont la catégorie la plus appropriée (62,2% des cas), suivis des voisins (51,4%) et des autres membres de la famille (45,8%). L'espérance de vie est aussi l'une des plus élevées au monde avec 80,6 ans pour les hommes et 84,9 pour les femmes. Mais les disparités entre Nord et Sud sont encore fortes. Selon l'Istat, à Bolzano (Nord), on peut ainsi espérer vivre en bonne santé jusqu'à 70 ans en moyenne, mais seulement jusqu'à 52 ans en Calabre, dans le Sud.