Dernière mise à jour à 08h43 le 20/09
Plusieurs toilettes de Genève ont été bouchées avec des dizaines de milliers de d'Euros en billets de 500 -et personne ne sait encore pourquoi. Les toilettes d'une succursale de la banque UBS à Genève, ainsi que celles de trois restaurants voisins, ont ainsi vu leurs canalisations remplies de ces grosses coupures, qui avaient apparemment été préalablement découpées avec des ciseaux et jetées dans les toilettes, dont la chasse avait ensuite été tirée. Ces mystérieux fonds, pour le moins mal placés, ont d'abord été signalés par un journal suisse, et les autorités locales ont confirmé l'incident dans de nombreux médias.
Ensemble, les billets de banque détruits valaient des dizaines de milliers d'Euros. Le bureau du procureur de Genève a précisé à Bloomberg qu'il a lancé une enquête sur les factures de toilettes. La Suisse, dont la monnaie est le franc suisse, n'est pas dans l'Union européenne, même si elle est entièrement entourée de pays membres de l'UE tous utilisateurs de l'Euro, à savoir la France, l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie.
L'argent détruit n'est pas nécessairement lié à un crime. Si dans certains pays, il est illégal de détruire ou dégrader de l'argent, il n'y a pas de loi contre la destruction de billets de banque en Suisse. Dans le même temps, dans l'UE, détruire des ? petites quantités ? d'Euros n'est pas un acte criminel, mais le faire avec de ?grandes quantités ? est interdit. Mais ? il doit y avoir quelque chose derrière cette histoire ?, a déclaré Henri Della Casa, porte-parole du parquet, à Bloomberg.
La Tribune de Genève a par ailleurs rapporté qu'un avocat espagnol a payé pour couvrir le co?t des réparations de la plomberie dans les toilettes où les billets ont été jetés. Selon le journal suisse, les fonds destinés à couvrir le co?t des réparations ont été donnés sans fournir d'explications. Dans le même temps, les billets de 500 Euros devraient être retirés en 2018, du fait qu'ils sont censés faciliter les activités illégales comme le blanchiment d'argent sale. Ils resteront légaux, mais la Banque centrale européenne cessera de les produire, à la suite d'une enquête de la Commission européenne sur leur utilisation.