L'Europe est confrontée à de multiples crises sanitaires cet été, avec la COVID longue, l'escalade des températures, et la réapparition des infections au virus MPOX, a averti mardi le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe.

L'impact persistant de la COVID longue sur la population européenne est particulièrement alarmant, selon l'OMS.

"Près de 36 millions de personnes dans la région européenne de l'OMS pourraient avoir connu une COVID longue au cours des trois premières années de la pandémie", a déclaré Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe. "Ce chiffre représente approximativement 1 Européen sur 30", a-t-il ajouté.

Près de 1 000 nouveaux décès liés à la COVID-19 sont toujours déclarés dans cette région chaque semaine.

"Si nous ne mettons pas au point des diagnostics et des traitements complets pour la COVID longue, nous ne nous remettrons jamais vraiment de la pandémie", a-t-il affirmé.

La vaccination reste déterminante dans la lutte contre cette maladie, a déclaré M. Kluge, soulignant que "le meilleur moyen d'éviter une COVID longue est d'éviter la COVID-19 dès le départ".

En plus de la crise persistante de la COVID-19, l'Europe est également aux prises avec les questions de chaleur extrême. Un rapport de l'Union européenne et de l'Organisation météorologique mondiale a récemment rapporté que l'Europe se réchauffe deux fois plus vite que le rythme moyen de la planète.

Les chaleurs extrêmes ont fait 20 000 morts au cours de la seule période de juin à ao?t cette année, a dit M. Kluge, et les températures en Espagne et au Portugal ont déjà dépassé les 40 degrés cette année.

Coup supplémentaire pour cette région, le responsable de l'OMS a observé la réapparition des infections au virus MPOX, également connu sous le nom de variole du singe, dans différents pays, dont le Royaume-Uni, l'Espagne, la Belgique et les Pays-Bas, ce qui constitue un coup dur supplémentaire pour cette région. La vaccination et les mesures de précaution sont essentiels pour atténuer cette situation, a-t-il indiqué.

"Ces trois urgences sanitaires que sont la COVID-19, la MPOX, et les chaleurs extrêmes appellent un changement dans nos approches collectives, dans notre affectation des ressources, et dans nos comportements individuels", a conclu ce responsable.