Dernière mise à jour à 08h35 le 18/04
Les combats au Soudan sont un revers dévastateur pour la population du pays et "doivent cesser", a déclaré lundi dans un communiqué Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies.
"Je suis profondément préoccupé par le nombre croissant de morts et de blessés, qui ne fera qu'augmenter à mesure que les combats font rage dans les zones urbaines", a ajouté le responsable des secours d'urgence de l'ONU qui, bien qu'il n'ait diffusé aucune statistique sur les victimes, a toutefois indiqué qu'environ un tiers de la population soudanaise, soit 16 millions de personnes, avait déjà besoin d'aide humanitaire avant même que les combats n'éclatent.
Selon M. Griffiths, "les informations selon lesquelles des h?pitaux et des infrastructures d'eau et d'électricité ont été attaqués sont extrêmement alarmantes".
"Les affrontements empêchent les gens, en particulier dans les villes, d'accéder à la nourriture, à l'eau, à l'éducation, au carburant et à d'autres services essentiels pour leurs familles", a poursuivi le chef des secours des Nations Unies, avertissant que les services de santé, déjà précaires, pourraient encore être poussés au bord du gouffre.
Par ailleurs, a noté M. Griffiths, les hostilités ont aggravé une situation déjà fragile, obligeant les agences des Nations Unies et leurs partenaires humanitaires à fermer temporairement bon nombre des plus de 250 programmes à travers le Soudan, ce qui aura un impact immédiat, en particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire et du soutien nutritionnel, dans un pays où quelque quatre millions d'enfants et de femmes enceintes et allaitantes souffrent déjà de malnutrition sévère.