Le gouvernement hongrois ne soutient pas l'embargo sur le pétrole et le gaz à l'encontre de la Russie, a déclaré lundi un haut responsable.

"La position de la Hongrie concernant l'embargo sur le pétrole et le gaz n'a pas changé : nous ne le soutenons pas !", a écrit sur sa page Facebook le secrétaire d'Etat en charge des communications et relations internationales, Zoltan Kovacs.

M. Kovacs s'est exprimé en réaction aux allégations de la cha?ne de télévision publique allemande ZDF, selon lesquelles après un changement de position de l'Allemagne, tous les pays membres de l'Union européenne (UE) seraient dorénavant disposés à soutenir la suspension de l'importation de pétrole russe de l'UE dans le cadre de nouvelles sanctions contre la Russie dues à son conflit avec l'Ukraine.

A part l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie étaient les pays les plus fermement opposés à la suspension des achats de pétrole russe, leurs économies étant très dépendantes des livraisons de pétrole russe.

"Le plus important pour l'Union européenne, c'est de ne pas adopter de sanction qui rendrait impossible l'importation de pétrole et de gaz russes", a expliqué dimanche Gergely Gulyas, chef de cabinet du Premier ministre, à la principale station de radio publique hongroise MR1.

Le cas échéant, la Hongrie serait obligée d'acheter ces matières premières à un prix bien plus élevé, donc le plafonnement des prix des charges domestiques et le fonctionnement même de l'économie hongroise ne pourraient plus être garantis, a-t-il ajouté.

"Nous ne devons pas adopter de sanctions qui nous pénalisent principalement nous-mêmes au lieu de ceux que nous voulons sanctionner", selon M. Gulyas.