Dernière mise à jour à 08h52 le 07/04
Un membre du personnel hospitalier sur cinq a été infecté par le variant Omicron de la COVID-19 peu après avoir re?u la troisième dose de vaccin, selon une étude suédoise.
Bien que la majorité d'entre eux n'aient présenté que des sympt?mes légers, la charge virale était suffisamment élevée pour transmettre le virus pendant neuf jours, a rapporté mercredi la télévision suédoise (SVT).
Des gens profitent du soleil au bord de mer à Stockholm, en Suède, le 1er juin 2021. (Wei Xuechao/Xinhua)
Dans le cadre de l'étude, 375 employés de l'h?pital Danderyd de Stockholm ont été testés tous les deux jours pendant quatre semaines. Plus de 20 % d'entre eux ont été testés positifs dans les deux mois suivant l'inoculation de la troisième dose de vaccin, et la majorité d'entre eux n'ont présenté aucun sympt?me.
"C'est la première fois que les niveaux de virus dans les voies respiratoires ont été suivis au cours d'une infection par le variant Omicron en cours et il est surprenant qu'un si grand nombre d'entre eux aient été testés positifs pendant si longtemps et aient eu des niveaux de virus aussi élevés alors qu'ils venaient juste de recevoir la troisième dose de vaccin", a dit Charlotte Thalin, médecin spécialiste qui a travaillé sur l'étude, à SVT.
Des clients en terrasse d'un restaurant à Stockholm, en Suède, le 1er juin 2021. (Wei Xuechao/Xinhua)
Selon Mme Thalin, l'étude prouve qu'Omicron peut échapper au système immunitaire.
"Le niveau d'anticorps était aussi élevé chez les personnes infectées que chez celles qui ne l'étaient pas", a-t-elle précisé.
Toutefois, ces résultats ne signifient pas que les vaccins ne sont pas bénéfiques, a-t-elle souligné. "Ils protègent contre des formes graves de maladie et Omicron est potentiellement dangereux pour ceux qui ne sont pas vaccinés, les personnes agées et les individus appartenant à un groupe à risque."
Un homme portant un masque marche dans une rue de Stockholm, la capitale de la Suède, le 3 novembre 2020. (Wei Xuechao/Xinhua)
"Nous voulons également minimiser la propagation de l'infection car de nouvelles mutations et variants du virus sont plus susceptibles de se développer si la propagation de l'infection est élevée", a-t-elle ajouté.
Selon le site web de l'étude, la majorité des participants ont été vaccinés avec les vaccins Pfizer/BioNTech ou AstraZeneca.
Les résultats de l'étude ont été présentés à l'agence suédoise de santé publique et à l'Organisation mondiale de la santé, selon SVT.