Dernière mise à jour à 08h56 le 14/01
Le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé jeudi la communauté internationale à agir au plus vite pour éviter de nouvelles souffrances à des millions d'Afghans.
"Nous devons agir maintenant pour empêcher l'effondrement économique et social (du pays) et trouver des moyens d'éviter de nouvelles souffrances à des millions d'Afghans", a-t-il indiqué aux journalistes lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York.
(Xinhua/Xie E)
"En l'absence de mesures créatives, constructives et flexibles de la part de la communauté internationale, la situation économique de l'Afghanistan ne fera qu'empirer. Le désespoir et l'extrémisme augmenteront en conséquence", a-t-il noté.
Le haut responsable de l'ONU a également exhorté les Etats-Unis et la Banque mondiale à débloquer les fonds afghans qui ont été bloqués lors du retour des talibans au pouvoir, afin d'éviter que "le cauchemar qui se déroule en ce moment en Afghanistan" ne s'aggrave.
"Les Etats-Unis ont un r?le important à jouer à cet égard, car la plus grande partie du système financier mondial fonctionne en dollars, si bien qu'il y a évidemment des fonds importants qui sont gelés aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays", a indiqué le Secrétaire général.
La Banque mondiale administre un fonds spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan, et a transféré le mois dernier quelque 280 millions de dollars aux opérations du Fonds des Nations unies pour l'enfance et du Programme alimentaire mondial en Afghanistan, a précisé M. Guterres, tout en espérant que le reste de ce fonds spécial - soit plus de 1,2 milliard de dollars - servirait à aider le peuple afghan à passer l'hiver.
M. Guterres a également appelé les talibans à protéger les droits des femmes et des filles. "Aucun pays ne peut prospérer en niant les droits de la moitié de sa population", a-t-il déclaré.
Les Nations unies et leurs partenaires ont lancé mardi un appel de fonds de plus de 5 milliards de dollars pour l'Afghanistan, dans l'espoir d'empêcher les services de base du pays de s'effondrer.