Dernière mise à jour à 09h04 le 05/02
Un accès mondial inégal aux vaccins contre le COVID-19 pourrait avoir des "effets dévastateurs et mortels", a averti jeudi la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Selon une étude menée récemment par la FICR, l'écrasante majorité des doses de vaccin contre le COVID-19 administrées jusqu'à présent ont été livrées dans des pays à revenu élevé.
Près de 70% des doses de vaccin administrées l'ont été dans les 50 pays les plus riches du monde, alors que seulement 0,1% des doses de vaccin ont été administrées dans les 50 pays les plus pauvres, révèle cette étude.
"C'est alarmant parce que c'est injuste, et parce que cela pourrait prolonger, voire aggraver, cette terrible pandémie", a indiqué Jagan Chapagain, secrétaire général de la FICR, soulignant que dans la course pour mettre fin à cette pandémie, "nous rament tous sur le même bateau".
"Nous ne pouvons pas sacrifier les personnes les plus exposées dans certains pays pour que celles qui le sont le moins puissent être vaccinées dans d'autres... Sans une distribution équitable, même ceux qui sont vaccinés ne seront pas en sécurité," a-t-il ajouté.
La FICR a mis en garde contre le fait que si de grandes poches du globe restaient non vaccinées, le virus COVID-19 continuerait de circuler et de muter. "Cela pourrait entra?ner l'émergence de variantes qui ne répondent pas aux vaccins, permettant au virus d'infecter des personnes qui pourraient déjà avoir été vaccinées", a expliqué la FICR.
La FICR a par ailleurs annoncé un nouveau plan visant à soutenir la vaccination de 500 millions de personnes, contribuant ainsi à une distribution équitable des vaccins contre le COVID-19.