Dernière mise à jour à 09h21 le 03/11
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à la protection des journalistes à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité des crimes contre les journalistes.
"Lorsque les journalistes sont ciblés, les sociétés dans leur ensemble en paient le prix. Si nous ne protégeons pas les journalistes, notre capacité à rester informés et à prendre des décisions fondées sur des preuves est gravement entravée", a déclaré M. Guterres dans un message diffusé à l'occasion de cette journée internationale, qui tombe le 2 novembre.
Selon le chef de l'ONU, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence de nouveaux dangers pour les journalistes et les travailleurs des médias, alors que le nombre d'attaques contre leur sécurité physique a augmenté.
Il y a eu au moins 21 attaques contre des journalistes couvrant des manifestations au cours du premier semestre 2020, soit l'équivalent du nombre d'attaques sur l'ensemble de 2017. Il y a également eu des contraintes supplémentaires sur le travail des journalistes, notamment des menaces de poursuites, d'arrestation, d'emprisonnement, le refus d'accès aux journalistes et l'impossibilité d'enquêter et de poursuivre les auteurs des crimes commis contre eux, a-t-il noté.
"Lorsque les journalistes ne peuvent pas faire leur travail en toute sécurité, nous perdons une défense importante contre la pandémie de mésinformation et de désinformation qui s'est répandue en ligne", a souligné le chef de l'ONU. "Les informations et analyses factuelles dépendent de la protection et de la sécurité des journalistes qui réalisent des reportages indépendants, ancrés dans ce principe fondamental : un journalisme sans crainte ni faveur", a observé M. Guterres.
"Alors que le monde lutte contre la pandémie de COVID-19, je réitère mon appel pour une presse libre qui puisse jouer son r?le essentiel dans la paix, la justice, le développement durable et les droits de l'homme", a conclu le chef de l'ONU.