Le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu lundi sa décision d'imposer un nouveau confinement en Angleterre, le deuxième du genre depuis le début de la pandémie de COVID-19 dans le pays, affirmant que le Royaume-Uni risquait de subir un "désastre médical et moral" si rien n'était entrepris.

Dans une déclaration à la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement, M. Johnson a affirmé qu'il n'y avait "pas d'autre alternative" que d'imposer des restrictions d'envergure nationale face à la gravité de la situation.

"Au vu des derniers chiffres, il n'y a pas d'autre alternative que de prendre de nouvelles mesures au niveau national", a-t-il expliqué aux députés.

Au total, 18.950 personnes supplémentaires ont été testées positives pour le COVID-19 au Royaume-Uni, portant le total de cas confirmés dans le pays à 1.053.864, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Le Royaume-Uni a par ailleurs enregistré 136 nouveaux décès, portant à 46.853 le total des décès liés au coronavirus, selon ces chiffres.

Le Premier ministre a mis en garde contre la "menace existentielle" que l'épidémie représentait pour le Service national de santé (NHS), ajoutant que le Royaume-Uni risquait d'être confronté à un "désastre médical et moral".

"Les médecins et les infirmiers pourraient être forcés de choisir les patients à traiter, de décider qui doit vivre et qui doit mourir", a-t-il déclaré.

"Si nous ne parvenons pas à ma?triser le coronavirus, le poids de la demande des patients atteints du COVID suffira à priver les autres patients des soins dont ils ont besoin. Traitement du cancer, chirurgie cardiaque et autres procédures vitales, tout cela pourrait être mis en danger si nous ne ma?trisons pas le virus", a-t-il ajouté.

M. Johnson a dans le même temps rejeté les accusations selon lesquelles le Royaume-Uni aurait été trop lent à réagir, ajoutant qu'il avait d'abord d? "essayer toutes les options possibles" avant de se résoudre à un confinement national.

M. Johnson a annoncé samedi que l'Angleterre entamerait un confinement d'un mois à partir de jeudi afin de contenir la propagation du coronavirus.