Dernière mise à jour à 09h39 le 31/07
Le départ annoncé de soldats américains postés en Allemagne constitue "un signal d'alarme pour l'Europe", a estimé jeudi Friedrich Merz, candidat à la succession d'Angela Merkel à la tête de l'Union chrétienne-démocrate (CDU).
Ancien président d'Atlantik-Brücke, une puissante organisation promouvant les liens germano-américains, il a estimé au micro de la radio Deutschlandfunk que cette décision américaine était "troublante", même s'il a estimé qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer c?té européen".
M. Merz fait partie d'un grand nombre de responsables politiques allemands qui ont critiqué cette annonce de retrait de 11.900 soldats sur les 36.000 postés en Allemagne. Plus de la moitié retourneront aux Etats-Unis et les autres seront repositionnés dans d'autres pays de l'OTAN.
Le ministre des Affaires européennes Michael Roth l'a ainsi jugée "décevante". Ce social-démocrate a confié jeudi au groupe de presse RND que les Allemands ne devaient pas se plaindre, mais chercher plut?t à considérer ce retrait comme "une chance de renforcer (leur) souveraineté européenne".
"Il est temps pour l'Europe de renforcer son r?le dans le monde et de se tenir debout sur ses deux jambes. Il s'agit de s'affirmer", a-t-il dit.
Dénon?ant une décision "kamikaze", la porte-parole pour les questions de défense du Parti libéral-démocrate (FDP), Marie-Agnes Strack-Zimmermann, a jugé sur la cha?ne ZDF que l'OTAN "est en train d'être détruite par l'actuel président américain".
Enfin, le ministre-président de la Bavière Markus S?der a déclaré à l'agence de presse dpa que ce retrait "met malheureusement à rude épreuve les relations germano-américaines".