Dernière mise à jour à 09h06 le 30/04
Le secrétaire général de la Ligue arabe (LA), Ahmed Aboul-Gheit, a souligné mercredi que la solution politique était "le seul moyen de régler la crise libyenne".
Dans un communiqué, M. Aboul-Gheit a exprimé ses inquiétudes concernant "l'escalade que la Libye conna?t sur les plans militaire et politique".
Il a réaffirmé le rejet par l'organisation panarabe de toute action militaire visant à ramener la paix et la stabilité dans ce pays en proie à la guerre depuis neuf ans.
Il a condamné les opérations militaires en cours en Libye, en particulier autour de la capitale Tripoli et dans l'ouest du pays.
M. Aboul-Gheit a renouvelé ses appels aux deux parties belligérantes, le gouvernement libyen soutenu par l'ONU et l'armée nationale libyenne basée à l'est, afin qu'une trêve humanitaire soit respectée, notamment pendant le mois sacré du Ramadan.
"Les dirigeants libyens devraient se rendre compte qu'il n'y a pas de possibilité de mettre fin à la lutte actuelle en Libye sans solution politique", ajoute le communiqué.
Il a noté que la solution politique devrait être "fondée sur la conclusion d'un cessez-le-feu global et permanent, le démantèlement des milices armées qui menacent la stabilité et la sécurité de la Libye et l'unification des efforts nationaux de lutte contre le terrorisme".
Le chef de la Ligue arabe a en outre critiqué toute intervention militaire étrangère violant les lois internationales, ajoutant que c'était "la source qui alimentait les conflits".
La Libye est engagée dans une guerre civile depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
L'armée basée à l'est (l'auto-proclamée Armée nationale libyenne, ou ANL) mène une campagne militaire à Tripoli et dans ses environs, et tente de prendre le contr?le de la ville et de renverser le gouvernement officiel soutenu par l'ONU.
Lundi, Khalifa Haftar, commandant de l'ANL, a annoncé la caducité de l'accord politique qui avait été conclu sous l'égide de l'ONU entre les parties rivales en 2015, affirmant qu'il avait re?u l'"autorisation du peuple" de diriger le pays.