Devant le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg, le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a exhorté mardi à préserver l'accord nucléaire avec l'Iran et appelé à la désescalade.

Alors que la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont annoncé leur décision de déclencher le "mécanisme de résolution" des différends prévu par l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exhorté, mardi, à Strasbourg, tous les signataires de l'accord à le préserver.

La préservation de l'accord "est aujourd'hui plus importante que jamais", a-t-il martelé devant les eurodéputés.

"Le but du mécanisme de règlement des différends n'est pas de réimposer des sanctions, mais de résoudre les questions liées à la mise en oeuvre de l'accord dans le cadre de la commission mixte", a-t-il insisté.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères avait mis en garde les Européens contre les "conséquences" de leur décision tout en déclarant que l'Iran était prête à "envisager toutes les mesures de bonne volonté pour sauver l'accord".

Les relations entre les Etats-Unis et l'Iran se sont envenimées depuis l'assassinat ciblé par Washington du général iranien Qassem Soleimani lors d'une attaque au drone à Bagdad le 3 janvier.

En 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de l'accord de 2015 conclu avec l'Iran, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Washington a également rétabli des sanctions contre Téhéran. L'Iran a répliqué en remettant en cause certains de ses engagements.

L'accord de 2015 "est une réalisation importante d'une diplomatie multilatérale. Il a été conclu après des années de négociations, et il n'y a pas d'autre solution que cet accord", a répété à Strasbourg, devant la presse, le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.