Dernière mise à jour à 08h51 le 01/11
Le président libanais Michel Aoun a déclaré jeudi que le Liban a besoin de former un gouvernement d'experts, quelle que soit leur appartenance politique, afin de restaurer la confiance du public et de sauver l'économie du pays.
"Ce dont nous avons besoin pour le moment, c'est d'un gouvernement capable de répondre aux besoins de la population afin de rétablir la confiance dans le système politique et de sauver le pays de la crise économique actuelle", a déclaré M. Aoun dans un discours télévisé célébrant les trois ans de son mandat à la présidence.
Affirmant que le nouveau gouvernement doit être soutenu par la population libanaise, le président a promis d'éradiquer le sectarisme en construisant un état la?c où les citoyens pourront travailler en faveur de leur pays conformément aux lois et réglementations.
"Nous avons beaucoup de travail à faire pour sensibiliser à ce sujet", a-t-il déclaré.
M. Aoun a également promis de lutter contre la corruption en garantissant la nomination d'organes judiciaires transparents, en plus d'adopter des politiques financières permettant de créer des opportunités d'emploi pour les Libanais.
Dans le même temps, le chef de l'état libanais a donné un aper?u de ses résultats au cours des trois dernières années, notamment la lutte contre le terrorisme, l'approbation d'une loi électorale garantissant une représentation équitable des Libanais au Parlement et la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Il a ajouté qu'il avait également travaillé avec ardeur aux niveaux international et régional pour faire pression pour le retour des réfugiés syriens dans leur pays d'origine.
Les remarques du président Aoun ont été faites après 15 jours de manifestations à travers le pays appelant à la démission massive de la classe dirigeante libanaise, accusée d'avoir mis en ?uvre une politique défaillante qui a conduit à l'appauvrissement de la population et à l'accumulation d'une dette publique alarmante.
Malgré la démission du Premier ministre Saad Hariri cette semaine, les manifestants ont promis de ne pas quitter la rue tant que tout le système politique n'aura pas été modifié et que les hommes politiques corrompus n'auront pas rendu des comptes pour leur gaspillage de fonds publics.