Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que la Russie devait mettre fin à sa présence au Venezuela, un jour à peine après que la Russie a défendu sa position à ce sujet.

"La Russie doit partir", a dit M. Trump à la presse dans le Bureau ovale, où il a rencontré Fabiana Rosales, l'épouse du chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido. M. Trump a ajouté que la Russie comprenait "très bien" la position américaine.

Un peu plus t?t mercredi, le vice-président américain Mike Pence a également appelé la Russie à mettre fin à ses discussions avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, et a déclaré que les déploiements militaires de la Russie dans ce pays représentaient "une provocation malvenue".

Deux avions des forces aériennes russes transportant près de 100 soldats et 35 tonnes de matériel ont en effet atterri samedi au Venezuela, selon la presse.

Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué mardi que la présence de spécialistes russes au Venezuela s'inscrivait dans le cadre d'un accord de coopération militaro-technique conclu entre les deux pays, et n'avait donc pas besoin de l'aval de l'Assemblée nationale du Venezuela.

M. Trump a par ailleurs indiqué que le gouvernement vénézuélien était "soumis à une intense pression en ce moment" et que "toutes les options restaient ouvertes".

Les Etats-Unis ont adopté une politique de sanctions économiques et d'isolement diplomatique contre le gouvernement vénézuélien, dans le but de soutenir le leader de l'opposition Juan Guaido.

Moscou a condamné les menaces proférées par Washington contre les dirigeants légitimes du Venezuela, les décrivant comme une "ingérence flagrante" dans les affaires intérieures de ce pays et comme une "violation flagrante" du droit international.

Le Venezuela est en proie à de vives tensions politiques depuis le 23 janvier, date à laquelle le chef de l'opposition, Juan Guaido, s'est déclaré président par intérim de ce pays d'Amérique latine, et a été reconnu par les Etats-Unis et par plusieurs autres pays.