Dernière mise à jour à 09h02 le 08/01
Le Premier ministre fran?ais Edouard Philippe s'est exprimé lundi soir à la télévision pour annoncer une "loi nouvelle" afin de durcir les sanctions contre "les casseurs" et les manifestations non déclarées, après les nouvelles violences qui ont émaillé les manifestations des "gilets jaunes", samedi.
"Les casseurs n'auront pas le dernier mot!", a déclaré d'emblée le chef du gouvernement Edouard Philippe, lors de son intervention au journal télévisé de TF1, lundi soir. Au lendemain d'un nouveau week-end de violences, parfois spectaculaires, qui ont émaillé les manifestations des "gilets jaunes", le Premier ministre a annoncé une "loi nouvelle" afin de durcir les sanctions contre "les casseurs" et les manifestations non déclarées.
"Il faut préserver la liberté de manifester en France et il faut sanctionner ceux qui veulent enfreindre ce droit à manifester", a dit le Premier ministre. "C'est la raison pour laquelle le gouvernement est favorable à ce que notre loi soit complétée, à ce qu'une loi nouvelle soit adoptée qui permettra de sanctionner ceux qui ne respectent pas cette obligation de déclaration, ceux qui participeraient à des manifestations qui ne sont pas déclarées", a-t-il déclaré.
"Ceux qui arrivent aux manifestations cagoulés, aujourd'hui c'est une contravention, demain ?a doit être un délit", a-t-il ajouté, appelant aussi à "faire en sorte que la responsabilité civile des casseurs soit très sérieusement engagée de fa?on à ce que ce soit les casseurs qui payent et pas les contribuables pour les dommages qui sont causés".
Cette loi pourra être discutée à l'Assemblée nationale "dès le début du mois février", a indiqué le chef du gouvernement.
Edouard Philippe a par ailleurs affirmé qu'il y a eu plus de 1 000 condamnations et 5 600 gardes à vue depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". "Nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour casser, pour br?ler", a-t-il dit. "Parfois ils viennent pour casser, piller, parfois pour remettre en cause les institutions", a-t-il ajouté.
En vue de la prochaine manifestation, "nous avons pris la décision de faire en sorte d'assurer une mobilisation considérable des forces de l'ordre", a d'autre part indiqué le Premier ministre. Pas moins de 80 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés, et 5 000 policiers et gendarmes, selon le chef du gouvernement.
La journée de samedi a notamment été marquée par l'intrusion à l'aide d'un engin de chantier dans les bureaux occupés par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux à Paris. Cette "extrême violence venue attaquer la République" a été dénoncée sur Twitter samedi soir par le chef de l'Etat fran?ais Emmanuel Macron.