Dernière mise à jour à 08h37 le 29/11
Les participants à une réunion ministérielle à Genève consacrée à l'Afghanistan ont appelé mercredi à trouver une solution politique sur cette question.
La réunion qui s'est tenue en présence du président afghan Ashraf Ghani s'inscrit dans le cadre de la Conférence de Genève sur l'Afghanistan qui a débuté mardi au Palais des Nations à Genève.
Dans son discours lu à l'ouverture de la réunion par la secrétaire générale adjointe aux Affaires politiques de l'ONU, Rosemary DiCarlo, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné l'importance de trouver une solution politique pour ce pays, une solution qui "est plus urgente que jamais".
M. Guterres a appelé à cette occasion le gouvernement afghan à mener "des pourparlers de paix directs" avec les talibans. "Nous avons peut-être une rare occasion d'entamer des pourparlers de paix directs entre le gouvernement afghan et les talibans. Nous ne devons pas la rater", a-t-il dit, tout en saluant les efforts de l'Afghanistan et de la communauté internationale pour rétablir la paix dans le pays.
M. Ghani a indiqué pour sa part qu'une feuille de route pour les négociations de paix avait été établie pour une équipe de 12 négociateurs du gouvernement afghan.
"Nous cherchons un accord de paix dans lequel les talibans afghans seraient inclus dans une société démocratique et inclusive", a-t-il ajouté.
De son c?té, le chef de la diplomatie suisse, Ignazio Cassis, a déclaré que cette réunion "intervient à un moment déterminant". "Aujourd'hui, plus de 25 millions de personnes dans le monde ont été forcées de quitter leur pays afin d'échapper à des guerres sanglantes. Un nombre sans précédent. Parmi eux, plus de 10% viennent d'Afghanistan", a-t-il rappelé.
"Après 17 ans de guerre qui n'ont produit que des perdants, le temps est venu pour le dialogue. Le temps est venu pour une solution politique", a poursuivi M. Cassis, ajoutant que la Suisse était disposée à "accueillir tout cycle de pourparlers si la demande lui en est faite".
La réunion ministérielle de mercredi a été précédée mardi par des symposiums sur les femmes, le secteur privé et le développement en Afghanistan.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergue? Lavrov, la haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, ainsi que des représentants de haut niveau venus d'une soixantaine de pays étaient aussi présents.
La Conférence de Genève sur l'Afghanistan s'inscrit dans la continuité des conférences sur l'Afghanistan de Bonn (2011), Tokyo (2012), Londres (2014) et Bruxelles (2016). Elle constitue une occasion de passer en revue tous les aspects des efforts déployés dans le pays, ainsi que les engagements des autorités afghanes et des bailleurs de fonds internationaux afin de renforcer leur action en faveur du développement socio-économique et du processus de paix dans le pays.