Le deux principaux représentants rivaux des parties libyennes, le Premier ministre du gouvernement issu de l'accord national et soutenu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, et le général Khalifa Haftar de l'Armée nationale libyenne, se sont rencontrés mardi matin en marge d'une conférence de deux jours sur la Libye (les 12 et 13 novembre) organisée dans la ville italienne de Palerme.

La réunion a été initiée par le Premier ministre italien Giuseppe Conte, qui s'est longuement entretenu avec le général Haftar lundi soir, a indiqué une source du gouvernement italien aux journalistes lors du sommet.

Le représentant spécial de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, était présent à la réunion, qui s'est déroulée à huis clos, avant la principale session plénière prévue le deuxième et dernier jour de la conférence.

Les représentants des acteurs régionaux et mondiaux prêts à stabiliser le pays nord-africain comme le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, le ministre fran?ais des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, le président tunisien Beji Ca?d Essebsi et le président du Conseil de l'Union européenne (UE), Donald Tusk, ont également participé à cette réunion.

Aucune déclaration officielle n'a été faite à l'issue de ces pourparlers.

Toutefois, d'après une source du gouvernement italien, la base des discussions entre M. al-Sarraj et le général Haftar était le nouveau plan de transition récemment transmis par le représentant de l'ONU, qui appelle à une conférence nationale libyenne et à des élections dans le pays au premier semestre 2019.

Une photographie de Fayez al-Sarraj et du général Haftar se serrant la main aux c?tés de M. Conte ainsi qu'une photographie de tous les participants ont ensuite été publiées par le gouvernement italien sur les médias sociaux.

La présence du général Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, à la conférence sur la Libye à Palerme était incertaine jusqu'au tout dernier moment.

Le général Haftar est arrivé tard lundi soir, mais son bureau a bien insisté sur le fait qu'il ne participerait pas aux tables-rondes avec tous ses autres homologues libyens et participants internationaux.

La Conférence sur la Libye a été organisée par Rome en collaboration avec la Mission d'appui de l'ONU en Libye (UNSMIL) "pour contribuer de manière tangible au processus de stabilisation dans le pays" et promouvoir les progrès "dans les domaines de la sécurité et de l'économie", avaient annoncé les autorités italiennes avant l'événement.