Dernière mise à jour à 08h58 le 18/09
Lundi, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir découvert une nouvelle preuve que le missile qui a abattu le vol MH17 de la Malaysia Airlines en 2014 au-dessus de l'Ukraine appartenait aux Forces armées ukrainiennes.
Nikola? Parshin, chef de la direction des missiles et de l'artillerie du ministère russe de la Défense, a présenté lors d'une conférence de presse des documents liés au missile, dont des morceaux ont été montrés en mai par l'équipe d'enquête conjointe composée de cinq pays et dirigée par les Pays-Bas (JIT).
La JIT a annoncé le 24 mai que le missile Buk qui a abattu le vol MH17 venait de la 53ème Brigade de missiles antiaériens de l'armée russe à Kursk en présentant les restes du missile retrouvés sur le site du crash.
M. Parshin a expliqué que les chiffres sur les composants du missile indiquaient clairement qu'il avait été fabriqué en 1986 par une usine située dans la région de Moscou et avait ensuite été transféré en Ukraine et était resté entre les mains des Forces armées ukrainiennes à l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.
Il a souligné que le ministère russe de la Défense a pris une décision sans précédent pour déclassifier des documents jusqu'alors secrets enregistrant la production et le mouvement du missile en question, qui ont été présentés lors de la conférence de presse.
La vidéo utilisée par la JIT comme preuve de l'implication du système de missile russe Bulk dans l'abattage du vol de la Malaysian Airlines a été falsifiée, a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov.
Il a ajouté que les experts russes très qualifiés sont arrivés à cette conclusion après une étude prudente et pour le prouver, il a montré la vidéo du ministère russe de la Défense qui a mis en lumière des différences par rapport à la vidéo originale.
"Nous espérons que cette fois la JIT prendra en considération les preuves que nous avons présentées aujourd'hui et ne doutera pas de leur authenticité", a ajouté M. Konashenkov.
Le MH17, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, s'est écrasé dans la zone de conflit dans l'est de l'Ukraine le 17 juillet 2014, tuant les 298 personnes à bord, dont 196 citoyens hollandais.
En ao?t 2014, les autorités des Pays-Bas, d'Australie, de Belgique, d'Ukraine et de Malaisie ont mis en place la JIT afin de mener une enquête criminelle sur ce crash.