Dernière mise à jour à 09h07 le 01/08
Le président américain Donald Trump a réitéré lundi sa menace de "shutdown", ou paralysie du gouvernement fédéral, après que ses menaces eurent déjà suscité des critiques dimanche.
"Si nous n'obtenons pas la sécurité des frontières après de nombreuses années de discussions au sein des Etats-Unis, je n'aurais aucun problème à arrêter les activités gouvernementales", a déclaré M. Trump lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
Malgré cette menace, M. Trump s'est laissé une grande marge de man?uvre, affirmant qu'il n'avait pas de "ligne rouge" et "laisserait toujours place à la négociation".
M. Trump a estimé que le Congrès américain devrait autoriser plus de financements pour construire un mur à la frontière et réviser le système de visas américain, qui, a-t-il déploré, avait permis à trop de personnes d'entrer aux Etats-Unis par la "cha?ne migratoire".
Ces remarques ont été émises à la suite d'une série de tweets publiés dimanche par le locataire de la Maison Blanche, accusant les Démocrates d'avoir bloqué la réforme de l'immigration et le financement de la sécurité frontalière.
"Je serais prêt à 'fermer' le gouvernement si les Démocrates ne nous donnent pas leurs voix pour la loi sur la sécurité aux frontières, qui comprend la question du Mur ! Il faut se débarrasser de la loterie (de la carte verte), de la politique d'arrestation et de libération, etc., et recourir à un système d'immigration fondé sur le MERITE ! Nous avons besoin que des gens talentueux viennent dans notre pays !", a tweeté M. Trump.
Toutefois, ses tweets mena?ants n'ont pas réussi à rallier le soutien de nombreux législateurs républicains, qui ont assuré qu'une paralysie du gouvernement n'avait pas leurs faveurs.
Steve Stivers, représentant républicain de l'Ohio, a minimisé la possibilité d'un "shutdown" lors d'une interview télévisée dimanche : "Je pense que nous allons nous assurer que le gouvernement reste fonctionnel".
Le gouvernement fédéral américain a été paralysé à plusieurs reprises au cours des dernières années, souvent lors d'échecs du Congrès à conclure un projet de loi de finances en raison de luttes politiques.