Dernière mise à jour à 08h36 le 27/06
Le Portugal va accueillir une partie des migrants bloqués à bord du navire Lifeline, a annoncé mardi Eduardo Cabrita, ministre portugais de l'Administration interne.
Le Lifeline, un navire humanitaire appartenant à une ONG allemande, a secouru 234 personnes mercredi dernier près de Malte, en mer Méditerranée. Il s'est ensuite vu refuser la permission d'accoster en Italie et à Malte.
Barcelone a invité le navire à jeter l'ancre dans son port, mais le mauvais temps a rendu ce voyage trop dangereux.
Selon M. Cabrita, qui s'exprimait devant une commission parlementaire à Lisbonne, Malte a maintenant convenu de laisser le navire accoster sur son territoire, à condition que d'autres pays européens acceptent de donner asile à ses passagers.
Le Portugal a donné son accord, de même que l'Italie et la France.
Les protocoles de l'Union européenne (UE) stipulent que les demandes d'asile doivent être traitées dans le premier pays de l'UE où arrive le demandeur. Des pays comme l'Italie, Malte et la Grèce ont cependant souligné que cette règle les soumettait à une pression inégale par rapport aux autres pays de l'UE.
Les 234 personnes transportées par le Lifeline sont des migrants et des réfugiés originaires d'Afrique. Ils comptent notamment quatre enfants de moins de trois ans, dont un n'est agé que de quatre mois.
Joao Pimenta Lopes, membre du Parlement européen sous la bannière du Parti communiste portugais (PCP), s'est rendu à bord du navire au début de la semaine.
"Le navire n'est pas équipé pour rester aussi longtemps en mer avec autant de gens à bord", a-t-il déclaré à l'agence de presse portugaise Lusa. "Il y a plus de 230 personnes à bord, qui sont dans une très mauvaise condition physique ; certains sont pris de vomissements, d'autres sont déshydratés", a-t-il ajouté.
M. Cabrita a promis que le Portugal participerait "de manière responsable et solidaire" à la gestion du problème des réfugiés au niveau européen.