Dernière mise à jour à 10h38 le 22/12
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Vusoglu, a déclaré lors d'une sessions spéciale d'urgence de l'Assemblée générale des Nations unies que son pays ne "se laissera pas intimider", alors que cette session devait voter sur un projet de résolution sur le statut de Jérusalem.
"Avant cette réunion, un membre de l'ONU a menacé tous les autres membres. On nous a tous demandé de voter "non", sous peine d'en subir les conséquences. Certains ont même re?u des menaces de suppression de l'aide au développement", a déclaré M. Cavusoglu clairement en référence à des menaces des états-Unis.
"Vous êtes peut-être forts, mais cela ne vous donne pas raison !", a ajouté le ministre turc.
"Une telle attitude est inacceptable. C'est de l'intimidation et cette Assemblée ne s'y soumettra pas. Il serait contraire à l'éthique de penser que la valeur et la dignité des pays membres est à vendre", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, dont le pays a présenté, en collaboration avec le Yémen, un projet de résolution qui rendrait nulle et non avenue la décision du président des états-Unis Donald Trump de reconna?tre Jérusalem comme capitale d'Isra?l.
M. Trump a menacé plus t?t de couper les aides aux pays qui auraient voté en faveur de ce projet de résolution à l'Assemblée générale des Nations Unies, et l'ambassadrice américaine Nikki Haley a déclaré qu'elle "noterait les noms".
L'Assemblée générale des Nations unies vient d'adopter ce projet de résolution jeudi, par 128 voix contre 9, avec 35 abstentions.
La session spéciale d'urgence de ce jeudi a été convoquée suite à un veto des états-Unis à un projet de résolution sur le statut de Jérusalem lundi au Conseil de sécurité de l'ONU. Les 14 autres membres du Conseil de sécurité avaient tous voté en faveur de cette motion.