La Turquie a placé en détention 8.900 personnes et arrêté 2.992 autres soup?onnées de liens avec l'Etat islamique (EI), l'ex-Front al-Nosra et Al-Qa?da depuis 2011 dans le cadre de sa lutte contre les combattants étrangers, ont indiqué les services du Premier ministre Binali Yildirim.

Le pays a émis des interdictions de voyage visant 53.781 combattants étrangers depuis 2011, selon ces chiffres actualisés au 2 novembre dernier.

Le gouvernement turc a pour pratique de placer les personnes suspectées de liens avec des organisations terroristes ou ceux qui entrent illégalement dans le pays en détention administrative, puis de les envoyer dans des "centres de rapatriement", avant de les expulser.

Environ 5.500 personnes ont été déportées dans ce contexte. Près de 16.000 ont été contr?lées et 4.000 n'ont pas pu entrer en Turquie après des examens menés par "des groupes d'analyse des risques" établis dans les aéroports et gares routières, a-t-on indiqué de même source.

La Turquie partage environ 900 kilomètres de frontières avec l'Irak et la Syrie, étant depuis des années un pays de transit pour les combattants étrangers. Mais les autorités d'Ankara ont décidé depuis quelques années de renforcer leurs mesures pour faire face à ces transits illégaux.