Dernière mise à jour à 10h10 le 19/10
Mercredi, la commission électorale régionale du Kurdistan irakien a suspendu les préparatifs des élections présidentielles et législatives prévues pour le 1er novembre en raison de la crise actuelle dans la province de Kirkouk.
Dans une déclaration publiée deux semaines avant les élections, la Haute commission électorale de la région autonome a décidé de suspendre les préparatifs des prochaines élections présidentielles et législatives en raison des récentes violences à Kirkouk et dans d'autres territoires disputés.
La commission a suspendu les préparatifs parce qu'elle n'a pas re?u "les noms des candidats aux dates prévues et en raison des derniers développements de la situation (la crise sur Kirkouk et les zones disputées)", a annoncé la commission dans sa déclaration.
"La suspension continuera jusqu'à ce que le parlement de la région du Kurdistan prenne une décision à ce sujet", selon la déclaration.
La commission électorale régionale avait auparavant fixé au 1er novembre la date de la tenue simultanée d'élections législatives et présidentielles dans la région du Kurdistan.
Le parlement régional kurde devait se réunir mercredi, mais la session a été reportée en raison des désaccords entre les blocs politiques kurdes sur l'ordre du jour de la session.
Les élections, qui devaient inclure les régions disputées en dehors de la région du Kurdistan, interviennent après le référendum sur l'indépendance du Kurdistan. Les relations entre le gouvernement central irakien et celui du Kurdistan sont devenues plus tendues en raison de ce référendum.
Lundi, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, également commandant en chef des forces armées irakiennes, a ordonné aux forces gouvernementales de pénétrer dans la province de Kirkouk, riche en pétrole, dans le nord de l'Irak pour reprendre le contr?le des zones ethniquement mixtes et disputées.
Les Kurdes considèrent la province de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, et certaines parties des provinces de Nineveh, Diyala et Salahudin comme des zones disputées et veulent qu'elles soient incorporés dans leur région, alors que les Arabes, les Turcomans et le gouvernement de Bagdad y sont farouchement contre.