Dernière mise à jour à 09h26 le 07/07
Le ministre fran?ais de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a présenté jeudi à Paris devant la presse le Plan climat du nouveau gouvernement. Un programme qui fixe des objectifs ambitieux pour "accélérer la mise en ?uvre de l'Accord de Paris et adopter des nouveaux objectifs", afin de "faire de la France le leader de l'économie verte".
Combattre "la dynamique du fatalisme et de l'irréversible", tel est le message clé qu'a voulu transmettre, jeudi, lors d'une longue conférence de presse, le ministre fran?ais de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.
Il a d'abord déploré le retrait américain de l'Accord de Paris, affirmant qu'il s'agissait d'une "régression", d'un "signal douloureux", et d'un "message assez violent à celles et ceux, y compris aux Etats-Unis, qui subissent les conséquences d'un phénomène qui est souvent la conséquence d'un mode de développement qui s'est parfois fait à leur dépens".
"Ce Plan climat n'est pas une fin en soi. C'est un programme qui va se structurer sur les cinq années du quinquennat, un calendrier, une colonne vertébrale", a-t-il insisté avant de déclarer que "c'est un plan pour que la France prenne sa part et qu'elle maintienne son leadership", destiné à "accélérer la mise en ?uvre de l'Accord de Paris", le "rendre irréversible" et "réviser nos ambitions à la hausse" en donnant l'exemple.
Nicolas Hulot a annoncé pour la fin 2018 une "programmation pluri-annuelle de l'énergie". "Le projet de loi de finances à la rentrée va préciser certaines mesures", a-t-il ajouté.
Le ministre a évoqué la loi sur la transition énergétique, qui fixe la réduction de la part du nucléaire à 50% en 2025, et le pacte mondial pour l'environnement porté par Laurent Fabius.
Il a confirmé l'annonce faite par le président de la République Emmanuel Macron, lundi, de la transformation du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en "Chambre du futur", afin d'associer "consommateurs et citoyens au suivi du Plan climat grace à un panel de citoyens".
Le ministre a d'autre part énuméré une série d'objectifs : "Améliorer le quotidien des Fran?ais, le quotidien de leur transport, accélérer le développement des aides pour les voitures moins polluantes à destination des plus modestes, éradiquer complètement la précarité énergétique d'ici 10 ans, lutter contre les passoires thermiques..."
Il a insisté sur l'importance de "l'économie circulaire, qui est au c?ur de la transition énergétique", a-t-il dit. "Il faut changer de focus et de logiciel. Chacun y voit désormais son avantage compétitif", a-t-il renchéri.
Nicolas Hulot a ensuite appelé à "en finir définitivement avec les énergies fossiles". "La France a décidé d'interdire tout nouveau permis d'exploration et donc d'exploitation de gaz, de pétrole, de charbon et toutes les énergies non conventionnelles. Une loi sera proposée au Parlement au début de l'automne", a-t-il annoncé.
La France soutiendra la coalition mondiale sur le prix du carbone, a-t-il précisé, annon?ant une neutralité carbone à l'horizon 2050. Selon lui, une stratégie bas carbone sera publiée en 2018.
Il a par ailleurs confirmé la convergence de la fiscalité essence-diesel avant la fin du quinquennat et annoncé "la fin de la vente des voitures à essence et diesel d'ici 2040".
"Nous voulons faire de la France le leader de l'économie verte", a-t-il plaidé. "Réconcilier économie et écologie", "soutenir la recherche et l'innovation", "faire de Paris la capitale de la finance verte", "accélérer le développement des énergies renouvelables, solution principale d'avenir", autant d'objectifs énoncés par le ministre de la Transition écologique et solidaire qui a également évoqué la question de l'agriculture et le soutien aux pays en voie de développement.
"La révolution énergétique est une aubaine pour la paix dans le monde", a-t-il estimé. "Elle va permettre de remettre de l'équité dans le rapport de force géopolitique."
Le financement de ce plan n'a pas été évoqué pendant la conférence de presse.