Dernière mise à jour à 08h31 le 13/02
Le président brésilien Michel Temer a condamné vendredi la grève des policiers dans l'Etat d'Espirito Santo. Cette protestation qui dure depuis une semaine a causé une augmentation notable des activités criminelles dans la région.
C'était la première fois que le président s'exprimait à ce sujet, malgré les nombreuses violences suscitées par la grève des fonctionnaires de police. Dans un communiqué officiel, le président Temer parle d'une grève "illégale" et "inacceptable", terrifiant la population locale.
Plus t?t dans la journée, le gouvernement d'Espirito Santo a annoncé avoir conclu un accord avec les grévistes, qui auraient accepté de reprendre leurs fonctions à partir de samedi matin. Les policiers n'ont toutefois pas encore confirmé cet accord.
Espirito Santo est un des nombreux Etats brésiliens touchés par la crise budgétaire, privant des millions de citoyens des services publics de base. La grève des policiers a créé un vide sécuritaire. Depuis qu'ils ont quitté leurs postes samedi dernier pour exiger une augmentation salariale, les crimes n'ont cessé d'augmenter dans l'Etat, avec plus de 120 homicides enregistrés uniquement dans la capitale de l'Etat, Victoria, et des pillages signalés dans plus de 300 entreprises et magasins.
Selon le site internet d'informations Globo, au cours des sept derniers jours, l'Etat a connu plus de morts violentes que pendant le mois de février l'année dernière. Sans policiers pour patrouiller dans les rues de l'Etat, le gouvernement fédéral a d? déployer 1.700 militaires pour maintenir l'ordre et prévoit d'en déployer 3.000 pour le weekend.