Dernière mise à jour à 10h26 le 10/01
Un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU indique que 9,3 millions de personnes en Afghanistan ont besoin d'une aide humanitaire, soit une augmentation de 13% sur un an.
Cette situation humanitaire critique a été en grande partie alimentée par l'intensification continue du conflit et sa propagation géographique dans plusieurs régions du pays, a indiqué l'ONU dans un communiqué citant le rapport.
Selon le rapport , "l'Afghanistan demeure l'un des pays les plus dangereux, les plus violents et les plus touchés par la crise dans le monde", précisant qu'un nombre record de 8.397 civils ont été tués dans des combats au cours des neuf premiers mois de l'année dernière et qu'un demi-million de personnes ont été déplacées entre janvier et novembre 2016.
Le rapport note par ailleurs que pendant les combats, une augmentation soudaine des rapatriés du Pakistan et un ralentissement économique ont affecté le pays.
L'OCHA souligne dans son rapport que la faim est le plus grand danger auquel est confrontée la population afghane. Selon l'office humanitaire onusien, 1,8 millions de personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire.
Avec des récoltes en 2016 moins importantes qu'en 2015 (un écart de 1,2 million de tonnes métriques entre les deux années), la situation alimentaire dans l'ensemble du pays est jugée catastrophique. Cet écart alimentaire s'explique par les inondations, des périodes de sécheresse localisées, une infestation par les acridiens (criquets ravageurs) et la rouille du blé.
Malgré les tentatives visant à accro?tre l'aide alimentaire dans le pays, plus d'un quart de toutes les provinces afghanes connaissent des taux de malnutrition aigus supérieurs à 15% - un chiffre au-dessus des seuils d'urgence.
Selon l'OCHA, sur les 1,8 million de personnes affectées par l'insécurité alimentaire, au moins 1,3 million sont des enfants de moins de cinq ans. En septembre 2016, seulement 250.000 enfants avaient été admis en soin, ce qui ne représente qu'une fraction de ceux qui ont besoin d'une aide vitale, estime le rapport.