Dernière mise à jour à 10h13 le 10/01
Le président kenyan Uhuru Kenyatta a approuvé lundi un amendement de la loi électorale prévoyant une mesure de remplacement pour le vote électronique lors des élections générales prévues en ao?t, malgré une vive résistance de l'opposition.
Le projet de loi 2016 portant amendement de la législation électorale prévoit que les Commissions indépendantes des élections et des frontières (IEBC) peuvent désormais mettre en place "un mécanisme complémentaire pour l'identification des électeurs et la transmission des résultats des élections", en cas de défaillance du système de vote électronique.
Outre ce mécanisme de vote complémentaire, la loi d'amendement implique également une obligation pour les députés du Parlement et des assemblées des comtés d'être dipl?més d'une université reconnue avant de pouvoir briguer un mandat.
L'Assemblée nationale et le Sénat se sont réunis en urgence en décembre et début janvier respectivement, pour adopter ces amendements de plusieurs sections de la loi électorale.
Ces amendements ont suscité certains des débats les plus houleux qu'aient connu les deux chambres.
Les députés d'opposition ont fait valoir qu'un système de vote manuel permettrait aux personnes inéligibles de voter, influant ainsi sur l'issue du scrutin.
Toutefois, le parti au pouvoir et les organes électoraux ont déclaré que les élections seraient menées par voie électronique et que le système manuel n'était qu'une solution de secours en cas d'échec du système électronique.
Les commissaires aux élections ont déclaré avoir demandé ces amendements parce qu'ils ne souhaitent pas exclure les électeurs qui ne seraient pas identifiés par les kits d'enregistrement biométriques.
La commission électorale du pays a expliqué que les dissensions politiques et les tensions sur cet amendement pourraient retarder les préparatifs des prochaines élections du pays.
Elle a indiqué que les activités d'enregistrement qui doivent commencer le 16 janvier et toucher au moins 5 millions de nouveaux électeurs pourraient être affectées par les manifestations que l'opposition envisage d'organiser si le Sénat adopte ces amendements.