Dernière mise à jour à 08h52 le 26/10
Le ministre fran?ais de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a annoncé ce mardi en conférence de presse un plan de lutte contre la radicalisation violente en milieu carcéral, avec notamment le remplacement des cinq "unités dédiées" par la création de six "quartiers d'évaluation de la radicalisation".
Quatre quartiers d'évaluation de la radicalisation seront créés en région parisienne, dans les prisons de Fleury-Mérogis (Essonne), Fresnes (Val-de-Marne) ou encore Osny (Val-d'Oise), un autre dans la région de Bordeaux et un dernier dans la région de Marseille, avec un effectif total de 120 détenus qui y seront placés pour une durée de quatre mois.
Les "unités dédiées" avaient été créées après les attentats terroristes de janvier 2015 dans les prisons de Fresnes, Fleury-Mérogis, Osny et Lille-Annoeullin (Nord). Le ministre fran?ais de la Justice a salué le travail réalisé par les professionnels lors de cette expérimentation, estimant toutefois que le manque de coordination entre elles avaient causé "une perte de temps". C'est l'expérience de Fresnes, où a été créé le premier quartier dédié en octobre 2014 avec une vingtaine de radicalisés séparés des quelque 2.200 autres détenus, qui avait servi à penser les "unités dédiées", comme le rappelle ce mardi Le Point.
Un "régime spécial" de détention, proche de l'isolement, sera appliqué aux 300 détenus les plus dangereux : "Ils seront fouillés et déplacés plus régulièrement, et feront leur promenade en tous petits groupes, à l'écart des autres détenus", a précisé le ministre fran?ais.
Un renfort des professionnels dédiés aux détenus radicalisés est également prévu, avec le recrutement annoncé par Jean-Jacques Urvoas de 90 conseillers d'insertion et de probation.
Par ailleurs, 27 centres pénitenciers situés en France vont instaurer "une prise en charge spécifique" des détenus radicalisés mais qui ne présentent pas de dangerosité particulière.
Plusieurs médias fran?ais indiquent qu'il y aurait actuellement 1.300 détenus radicalisés dans les prisons fran?aises. Parmi eux, 349 personnes déjà condamnées ou en attente de procès sont actuellement détenues en France pour des faits en relation avec le terrorisme, contre 90 en 2014.